Alexandre KRIVINE (SR 1992)
Interview réalisée en 2003, Alexandre Krivine était alors Consultant pour Alcatel
1. Vous êtes sorti de votre cycle ingénierie en 1992. Qu’avez-vous fait suite à votre formation à l’EPITA ? Avez-vous poursuivi vos études ? Si oui, ces études étaient elles dans le même domaine ?
Non, car j’avais fait des études avant l’EPITA. J’ai en effet suivi un cursus Math sup/Spé à Paris (Janson de Sailly) et intégré l’Ecole Nationale Supérieure D’Agronomie avant d’aller à l’EPITA. J’ai également une maîtrise de Génétique d’ORSAY.
2. Votre formation au sein de l’EPITA vous a-t-elle servi dans votre cours professionnel ou avez-vous complètement changé d’orientation ?
J’ai toujours considéré l’EPITA comme une école d’application et la formation dispensée à l’Ecole a été très importante dans ma vie professionnelle compte tenu du domaine dans lequel j’ai toujours évolué, c’est-à-dire l’Internet et les Telecoms.
3. Parlez-moi en quelques mots de votre carrière professionnelle. Quels sont les domaines auxquels vous avez été affecté ? Quels sont ceux que vous avez préférés et à l’inverse, quels sont les éléments qui ont été les plus difficiles dans votre vie professionnelle ? (Vie professionnelle et vie familiale, recherche d’emploi, évolutions de poste, déplacements, changement de statut…)
Contrairement à ma formation initiale, j’ai toujours travaillé dans l’informatique et les télécommunications. J’ai également fait du développement logiciel et réseau pour Thomson au début de ma carrière. Je crois que le moment le plus difficile reste le redémarrage d’une nouvelle activité car l’incertitude est alors totale. J’ai heureusement réussi à marier vie professionnelle et vie personnelle car autrement, je pense que cela serait devenu très difficile.
4. Vous avez été Fondateur et Président de la société Right Vision pendant 5 ans. Comment êtes vous parvenu à un telle statut ?
J’ai même créé deux sociétés avant RIGHT VISION, que j’ai revendues au groupe VIVENDI et CEGETEL en 1997.
J’ai créé RIGHT VISION après avoir dirigé l’Internet du groupe CEGETEL pendant 3 ans. J’étais parti d’un simple constat qui était que l’Internet était beaucoup trop compliqué pour les PME et qu’il leur manquait une « boîte à tout faire » qui pourrait régler toute leur problématique Internet sans aucune connaissance technique.
5. Qu’est-ce qui vous a permis d’intégrer un tel poste ? Quelles sont pour vous les qualités requises ?
J’ai toujours occupé ce poste en tant que fondateur de la société. Pour diriger une société, il faut surtout une bonne dose de courage et une résistance au stress importante. Il faut bien évidemment des qualités de « meneur d’hommes » et être capable de définir une stratégie globale pour son entreprise par delà les connaissances techniques que l’on peut avoir. Il faut, pour terminer, s’entourer d’une excellente équipe de direction car on ne peut pas travailler seul de manière optimale à la direction d’une entreprise et ce même, si vous avez le dernier mot.
6. Etes-vous satisfait de votre poste actuel ? Y a-t-il encore aujourd’hui une liaison avec votre spécialisation ?
Je suis actuellement consultant pour ALCATEL et je m’apprête à redémarrer une nouvelle activité dans le domaine de… l’Internet. Ma spécialisation étant Systèmes et Réseaux à l’EPITA, il y a toujours un lien car je travaille autour de l’Internet et des télécommunications en général.
Pouvez-vous me parler plus précisément de cette nouvelle activité que vous évoquez ?
Non, c’est encore confidentiel à ce stade. Cela devrait être dans la presse lors du premier trimestre 2006.
7. Regrettez-vous ce poste de Président / Fondateur ? Pourquoi ?
Non, je ne le regrette nullement. J’ai cédé ma société à un grand groupe, il était donc normal que ma société soit intégrée au sein de la structure et que mon poste disparaisse dès facto. Cela correspond à une étape qui permettra également de développer la technologie provenant de Right Vision à une autre vitesse et avec une autre répartition géographique.
8. Pour terminer, avez-vous des conseils à donner aux nouveaux anciens de l’EPITA ?
De manière évidente, travailler beaucoup pour réussir mais également se maintenir en permanence au fait des technologies qui évoluent très vite en ce moment.