Tic & Géopolitique à l’EPITA, le 02 Avril 2009
Le 2 avril 2009, l’EPITA organise une Conférence sur le thème « TIC et Géopolitique ».
Des personnalités internationales d’horizons divers (politiques, responsables de fédérations professionnelles ou de cellules de veille, journalistes, informaticiens…) viendront débattre ensemble et confronter leurs visions avec le public autour de 3 grands thèmes : le contrôle de l’internet par les états, l’e-démocratie et la fracture numérique.
Les discussions seront animées par Guillaume Grallet, journaliste à l’Express et Bernard Benhamou, délégué aux usages de l’internet (ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche), ouvrira la session.
Trois tables rondes seront proposées aux grand public :
- Contrôle de l’Internet (14h) : Les états ont-ils volé le contrôle de l’Internet ?
Avec : Kalev Staicescu, spécialiste des questions de sécurité de l’Ambassade d’Estonie en France, Stéphane Bortzmeyer, Olivier Darrason, Président de l’IHEDN, Guillaume Thuillet, Derternet, Christian Harbulot, Directeur de l’école de Guerre Economique, Daniel Kaplan, Délégué Général de la FINGLe sujet : La conférence évoquera le cas de l’Estonie très en avance sur ces questions au niveau européen mais également l’indépendance des pays, la neutralité des réseaux, leur contrôle par des instances ou…des nations surpuissantes.
- E-démocratie (15h)
Avec : Michel Briand, élu municipal à Brest, en charge d’internet et du multimédia, Vice président de Brest Métropole Océane en charge de l’Economie sociale et solidaire et de l’aménagement numérique du territoire . Il est également Directeur adjoint de la formation à l’ENST Bretagne, Vice président de la communauté de Brest. Fergus Cochrane, Parlement Ecossais. Thierry Crouzet, journaliste et auteur qui analyse l’émergence d’internet comme cinquième pouvoir. Journaliste et informaticien français auteur du Cinquième pouvoir, Olivier Ricou est Enseignant Chercheur en informatique au LRDE (Laboratoire Recherche et Dévelopement de l’EPITA). Enseignant Chercheur en informatique au LRDE (Laboratoire Recherche et Dévelopement de l’EPITA)Le sujet : comment intégrer les citoyens aux prises de décisions et les problèmes soulevés par l’e-petition et les e-amendements.
- Enfin, à 17h30, sera traité le thème de la Fracture Numérique : un concept en voie de disparition ou de mondialisation ?
Avec : Jean-Guy Fullsack, administrateur de l’ONG coopération-Solidarité- Developpement aux PTT, Jean-Michel Billaut (fondateur de l’Atelier BNP Paribas) et Laurent Masson, Directeur Juridique Microsoft.Le sujet : Gap économique entre les pays, entre les régions d’un même pays, l’avenir des pays en voie de développement qui passera ou non par l’Internet.
Focus sur Internet et la démocratie par Olivier Ricou, enseignant-chercheur et directeur du LRDE (laboratoire de recherche) à l’EPITA, féru de géopolitique :
– Olivier Ricou, en quoi le Web peut-il faire progresser la démocratie ?
– L’accès à l’information est simplifié, grâce à internet. Les administrations, les mairies, le parlement publient au quotidien leur travail sur leurs sites. Les projets de loi, les amendements sont en libre accès et le citoyen peut suivre en direct l’évolution d’un amendement, vérifier si son député à voté pour telle ou telle loi, ce qui permet de valider ou de sanctionner son travail, à la prochaine élection.
– La démocratie n’a que des bénéfices à retirer d’internet ?
– Disons que tout n’est pas rose : le citoyen, pour le moment, n’a pas de pouvoir sur les informations en libre accès, il n’y a pas de réelle communication entre élus et citoyens. L’accès aux lois est purement informatif. Il faut se tourner vers l’étranger pour trouver d’excellentes utilisations d’internet en démocratie : la mairie de Taipei utilise le principe de la « lettre ouverte au maire ». Chaque citoyen peut écrire directement à son élu, publiquement, acte citoyen visible par tous, sur le web. Le maire, via une équipe dédiée, est « obligé » de répondre, son silence serait trop voyant mais il peut, de même, renvoyer directement à la réponse officielle devant les mêmes problèmes éternellement soulevés. Ses choix sont donc commentables en direct et…les citoyens ne se privent pas d’utiliser le porte-voix qui leur est offert !