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Pauline Donon, assistante YAKA

 

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Il est très simple d’écrire n’importe quoi sur la présence féminine dans l’informatique tant les clichés abondent. Elles sont quelques unes, chaque année, à décider de venir passer cinq années à l’EPITA. On les imagine forcément à part, plus concentrées sur le langage Java que sur le dernier sac à main à la mode.

Il suffit de discuter quelques minutes avec Pauline Donon (23 ans, 2ème année du cycle ingénieur option Systèmes, Réseaux et Sécurité) pour oublier tout ce qu’on peut lire (ou penser) de ces clichés. Pauline balaye rapidement d’un revers de la main les questions habituelles : non, elle n’est pas plus privilégiée qu’une autre. Elle déconseille même d’accepter l’aide que pourrait potentiellement lui offrir son "statut" à part. « Il faut se débrouiller seule, comme les autres étudiants. Bien évidemment, je suis plus visible, en salle d’ordinateurs, et bien évidemment, si j’ai un souci, on va me proposer plus rapidement de l’aide. C’est le piège classique. Je refuse et me remets au travail : la solution ne tombe jamais du ciel ! ».

Des difficultés particulières pour s’intégrer dans une école à 90% masculine ? « Non, pourquoi ? Comme dans tous les milieux, je présume, un démarrage un peu lent, quand personne ne connaît personne, mais une évolution des relations classiques. De toute façon, l’intégration via la piscine offre un très rapide aperçu des relations humaines dans l’école : entraide immédiate, dès le premier jour »

Cette année, Pauline est une assistante Yaka (Yet Another Kind Of Assistant), mandatée par l’école pour offrir une assistante technique et pédagogique aux élèves qui en auraient besoin. Pauline peut ainsi payer une partie de sa scolarité et endosser quelques responsabilités supplémentaires.

A-t-elle appris, justement, à devenir responsable, grâce à l’école ? « Pas uniquement, je dirais que j’ai d’abord appris les bases, toutes les bases, de A à Z. Je peux intégrer un nouveau langage et m’en servir en une semaine, par exemple. J’ai également cultivé mon côté autodidacte ici… et je me suis bien boostée pour les présentations orales, en français comme en anglais. Je n’avais pas le choix, il fallait se lancer : j’enseigne le Java cinq à six heures par semaine, en ce moment, cela ne me pose aucun problème. Cela marche même plutôt bien, je me sens à l’aise face à un auditoire. Je peux constater mon évolution à ce sujet, depuis mon entrée, il y a 4 ans. ».

Lorsqu’on lui demande où elle se voit travailler à la sortie de l’école, Pauline n’hésite pas longtemps : « Dans la sécurité. Ou dans l’administration d’un réseau d’un data center. A l’étranger, je pense, pour du moyen terme. Mon projet à la sortie : partir pour cinq ans dans un pays Anglo-saxon comme les Etats-Unis ».

 

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