À la découverte du LSE, sur le campus IIT
Marwan Burelle est enseignant chercheur dans un des deux laboratoires de l’EPITA : le LSE. Que se cache t’il derrière ce sigle ? Rencontre et décryptage.
« Le LSE est le laboratoire système et sécurité du campus, fondé en 1999. Ce laboratoire mixte EPITA/EPITECH implique deux enseignants chercheurs, un de chaque école ainsi qu’une une vingtaine d’élèves.
Nous recrutons des étudiants en première année d’ingénierie et nous les gardons jusqu’à leur sortie de l’école. La plupart de nos étudiants de deuxième et troisième année vont se spécialiser en réalisation et design des systèmes d’exploitations, développement de périphérique, programmation système et réseaux et sécurité des réseaux et des logiciels.
L’objectif du laboratoire est de faire de la recherche autour des systèmes d’exploitation : on développe des outils que l’on étudie ensuite mais il y a une grosse partie appliquée (nous ne faisons pas que de la recherche). Dans nos recherches sur ces systèmes, nous insistons sur le volet sécurité : étude et compréhension de la sécurité, protection et études des techniques d’attaques.
Nous travaillons sur Unix, sur des systèmes déjà existants certes mais avec un peu d’expérimentation néanmoins. Pourquoi Unix ? Parce que c’est la plate-forme la plus courante de recherche sur les systèmes d’exploitation. C’est un peu le « laboratoire officiel des expérimentations », une plateforme d’étude et d’incubation. La grande percée sur les systèmes d’exploitation s’est d’ailleurs faite sur Unix dans les années 70.
Certains de nos étudiants font donc de la recherche sur des noyaux de systèmes d’exploitation mais nous travaillons également sur les nouveaux outils de programmation pour les intégrer dans le monde des systèmes.
Le projet kaneton, par exemple, sur un micronoyau (un noyau qui cherche à externaliser un maximum d’éléments pour garder au cœur du système des parties importantes et le rendre modulaire. Cela renforce également sa sécurité) a débouché sur un cours donné par des étudiants en deuxième année d’ingénierie.
Nous sommes actuellement sur la programmation de noyaux avec des langages de haut niveau modernes. Historiquement tous les noyaux sont écrits en C depuis les années 1970 mais les nouveaux langages sont intéressants : nous démarrons un projet de langage plus moderne en D ou en OCAML. C’est une philosophie de programmation complètement différente. »