Accords EPITA/ TEC Monterrey : échanges en rafale
Thalia Cruz (22 ans) vient de Mexico pour une année sur le campus de l’EPITA. Si sa formation académique n’est pas spécifiquement centrée sur l’informatique, elle souhaitait néanmoins acquérir des compétences dans le domaine (elle est férue de mathématiques).
Thalia a commencé à étudier le français il y a seulement deux ans mais n’est nullement effrayée par son immersion totale (les premiers temps ont été un peu durs, cependant). Elle loge durant son année scolaire dans la résidence universitaire de Villejuif (l’administration de l’école a fait le nécessaire pour lui trouver un point de chute).
« La fameuse « piscine » fut mon premier choc : j’ai cru que les français étaient fous, à résoudre des équations vingt-quatre heures sur vingt-quatre. C’est une méthode imparable pour souder une promotion, je n’avais jamais vu ça de ma vie ».
Lorsqu’on la questionne sur les contrastes culturels entre des études au Mexique et une année sur le campus en France, elle note « beaucoup de différences sur la façon de travailler. Les cours à l’EPITA sont très intensifs, ils ont d’ailleurs cette réputation qui n’est pas usurpée ! J’avais l’habitude de rendre un projet en fin de semestre et je suis passée à un projet par semaine, c’est vraiment un autre rythme. Au lieu de six cours au Mexique, j’en ai vingt-quatre ici, répartis sur une année ».
En juin 2008, l’EPITA a signé un accord de coopération avec le TEC Monterrey, la plus grande université privée du Mexique, afin de rapidement permettre des mobilités étudiantes entre les deux établissements. Deux étudiantes mexicaines ont déjà été intégrées en cycle ingénieur et un troisième les rejoindra en février pour suivre un semestre en sciences cognitives et informatique avancée (SCIA). L’EPITA n’est pas en reste avec 2 étudiants actuellement sur le campus de Monterrey et 4 autres en partance le semestre prochain. Le nombre d’étudiants internationaux, leur accueil spécifique et l’infrastructure proposée par le TEC Monterrey leur promet une intégration rapide dès leur arrivée début janvier. Suite au test en ligne du TEC pour définir leur niveau de langue, ces étudiants ont choisi de suivre une majorité de cours en espagnol.
Etudiant depuis 4 mois sur le campus de Monterrey, Gwendal Bouessel du Bourg (5ème année) a profité des accords de l’EPITA pour s’envoler vers une destination éloignée de l’Europe et pour perfectionner ses bases en espagnol même s’il suit des cours en anglais. Interrogé sur les différences avec la vie parisienne, il répond que « la vie et moins chère, le climat plus agréable et… la nourriture bonne mais différente ». Il précise aux futurs candidats au départ qu’il y a énormément de « possibilités d’excursions pas très chères et diversifiées ». Les cours ne posent visiblement pas de problèmes même si les 6 cours équivalents à 30 crédits représentent une charge de travail très conséquente. Conséquente sans doute, mais pas au point de se priver des nombreuses activités proposées par le TEC : ils ont tous deux rejoint l’équipe de rugby « estrella » pour défendre vaillamment les couleurs de leur université d’accueil.
A propos de : "Le TEC de Monterrey (ou ITESM) est l’une des meilleures universités privées d’Amérique Latine avec 93.000 étudiants, 33 campus sur le Mexique et 18 sites en Amérique Latine. Réputé pour ses formations en business et ingénierie, le TEC de Monterrey offre des cours en anglais dans tous les domaines même si un niveau moyen d’espagnol est requis pour suivre certains cours d’informatique. En 2006, l’ITESM a envoyé 6.508 étudiants à l’étranger et en a reçu 4.524 (dont 38% d’Amérique du Nord, 34% d’Europe, 21% d’Amérique du Sud, 4% d’Asie).
Avec plus de 17.000 étudiants, le campus le plus important se trouve à Monterrey, troisième ville du Mexique située à 2 heures de la frontière nord-américaine. Outre les installations académiques, le campus comprend 17 résidences universitaires, 2 piscines, un stade, de nombreuses installations sportives et un auditorium."