Des Epitéens propulsés par Facebook
Il a su surfer sur les courants ascendants. En pleine crise économique, Pierre François Chiron (promo EPITA 2006) a saisi dans le boom des réseaux sociaux une poignée ouvrant sur un univers riche d’opportunités. Il a créé en 2009 MakeMeReach, la première régie française spécialisée dans la gestion et la monétisation d’applications sur les réseaux sociaux. A peine 18 mois d’existence et l’entreprise, située au cœur du 2e arrondissement de Paris, compte déjà une vingtaine d’employés. Elle a également développé un pôle branding (valorisation de marques) et s’est spécialisée dans la création d’applications. La jeune société compte parmi ses clients des annonceurs prestigieux : Oasis, L’Oréal, Dim, PMU, Orange, Renault, NRJ etc. Les chiffres sont éloquents : MakeMeReach gère sur le web entre 3 et 4 milliards d’affichages de pub par mois, lorsque TF1 en gère 700 millions. Et les gains suivent : dès la première année, le chiffre d’affaires de la société, en progression constante, a atteint plus de 1,5 millions d’euros, et son augmentation sur les 3 derniers mois est exponentielle.
« L’opportunité de s’étendre en Europe et doubler nos effectifs d’ici un an », avance Pierre François avec enthousiasme. Sans aucun doute, MakeMeReach est une aventure épitéenne. Sur ses 3 actionnaires, 2 sont issus des rangs de l’école, et parmi la vingtaine d’employés qu’héberge son open space, 7, bientôt 9, viennent de l’EPITA. Quand Pierre François parle de ses études à l’école, il évoque 6 années qui lui ont permis de développer les compétences et l’autonomie nécessaires pour devenir entrepreneur. Travailler pendant sa scolarité en tant que directeur du pôle web de 3IE, le laboratoire de recherche et de développement de l’école, lui a permis de rentrer en contact avec de nombreux chefs d’entreprise, d’apprendre à communiquer avec eux, à gérer des projets, à suivre des développeurs. Après une première expérience au sein d’une SSII, et une autre chez un éditeur, Pierre François ne regrette pas d’avoir choisi la vie d’entrepreneur : « Je dois travailler à peu près 3 fois plus que dans mon ancien poste et j’ai l’impression que ça dure 2 fois moins longtemps », confie-t-il.