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Green IT : l’informatique, un recours pour sauver la planète?

Pour sa deuxième édition, la manifestation a réuni le 21 octobre 2010 à l’école différents acteurs du Green IT (experts, éditeurs, intégrateurs, utilisateurs professionnels et collectivités locales) autour du thème central des logiciels appliqués aux problématiques de développement durable.

La place des logiciels

Ils peuvent constituer de précieux outils pour parvenir à intégrer les contraintes liées au développement durable et à l’évolution de la réglementation internationale : reporting, collecte de données à un coût raisonnable… Ils permettent aussi de pallier le manque de compétences en interne. Sans outils, il est difficile d’industrialiser la démarche. Pour les éditeurs, la spécificité de ces projets de logiciels est qu’ils requièrent une compétence informatique et une compétence « métier » (à laquelle on peut associer une compétence développement durable). Pour l’entreprise, le choix de l’éditeur est orienté par une problématique d’intégration du logiciel à la stratégie globale de l’entreprise et à son schéma de fonctionnement interne.

Les émissions de CO2

2durable1.jpgLe marché des outils de gestion de suivi des émissions de carbone est promis à un bel avenir : il pesait 380 millions de dollars en 2009 et une croissance annuelle de 40 % est prévue jusqu’en 2017, pour atteindre 3 milliards de dollars. Si les collectivités ont un devoir d’exemplarité en la matière, les entreprises doivent quant à elles transformer leur développement vert et ses contraintes en outils de développement et de marketing : « le vert » est en train de devenir un critère d’achat prépondérant pour les consommateurs.

Face à cet enjeu, les entreprises et les institutions sont à la recherche d’un outil logiciel adapté. Pour les éditeurs, la tâche est multiple, car ils doivent développer des programmes sachant s’adapter aux tailles et aux contextes des sociétés. Ils doivent aussi être en veille permanente pour réagir aux évolutions technologiques, réglementaires et industrielles et se faire une place au sein de l’offre existante, multiple et polymorphe : extension d’ERP (progiciel de gestion intégré), logiciels spécialisés disponibles à la demande (SaaS)…

Acheter responsable

Malgré les différents écolabels, et la multiplication des sous-traitants et des fournisseurs dans l’informatique, il reste très difficile de bien connaître les pratiques de ces derniers en matière de développement durable. Il est ainsi difficile de trouver des outils à la hauteur des enjeux sociaux et sociétaux sous-jacents.

Comment garantir auprès des consommateurs la qualité «durable » des produits de l’entreprise, sur l’ensemble de la chaîne ? Les logiciels les plus adaptés doivent intégrer des données parfois sensibles et posséder des indicateurs de performance (énergétique, économique, sociale et sociétale). Les utilisateurs, habitués à recevoir l’information en temps réel, doivent disposer d’outils plus rapides, plus fiables et plus ergonomiques, qui prennent en compte le risque et la performance environnementale et soient capables d’anticiper leurs besoins. L’offre est protéiforme avec des éditeurs qui fournissent une base de données évaluant déjà des milliers d’entreprises sur leur dimension développement durable. Et d’autres qui permettent de constituer sa propre base de données fournisseurs.

Mesurer

Comment évaluer les effets concrets de la stratégie de développement durable des entreprises ? Nous en sommes aux balbutiements du pilotage de la stratégie de développement durable. En effet, l’informatique permet de produire de l’information à valeur ajoutée à partir de données brutes, dont une partie est déjà présente dans le système d’information de l’entreprise.

Mais qui doit piloter cette stratégie ? Des logiciels, comme les ERP, vont dans le sens d’une logique d’harmonisation et de rationalisation des données, souvent multiples et dispersées dans différents systèmes, en particulier dans les grands groupes. Ils permettent de produire de l’information quantitative, mais aussi qualitative, de gérer en les rassemblant aussi bien le court terme que les problématiques à long terme et d’harmoniser la rencontre des moyens humains et des moyens financiers.

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