L'école
Un semestre en Corée du Sud
22/12/2010
Simon Depiets, étudiant à l’EPITA, revient sur son échange en cinquième année à l’université de Konkuk…
Pourquoi la Corée du sud ?
Quand au printemps dernier l’EPITA m’a proposé d’effectuer un semestre d’échange universitaire à l’université de Konkuk, à Séoul en Corée du Sud, j’ai immédiatement saisi cette opportunité. Partir étudier en Asie était mon rêve, et même si je ne connaissais de la Corée du Sud que peu d’aspects, le pays éveillait ma curiosité. On connait principalement la Corée du Sud pour ses relations tendues avec la moitié Nord de la péninsule et pour ses Chaebol, les conglomérats Samsung, Hyundai, Daewoo ou Kia qui représentent 25 % de son produit intérieur brut (PIB). La Corée est également un des pays les plus connectés à Internet et un des leaders dans la domotique. Les grandes villes s’étant construites majoritairement dans les années 90, les immeubles d’appartements rivalisent de confort et le très haut débit est accessible partout.
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Quelle est la valeur ajoutée d’un échange en Corée du Sud et de la formation dont vous bénéficiez là-bas?
La bourse de Séoul est l’une des places les plus dynamiques d’Asie : les Sud-Coréens n’ayant pas de système de retraite par répartition, ils investissent massivement en bourse. Les cours de finance des marchés donnés par des professeurs travaillant dans le secteur m’ont apporté beaucoup et m’ont aussi permis de me faire des contacts pour ma future carrière.
Comment la scolarité à l’université s’organise-t-elle ?
J’ai pu choisir dans une longue liste de cours en Anglais des matières complétant mon cursus: datamining, simulation, théorie du jeu, finance des marchés et coréen. Le système diffère beaucoup de celui de l’EPITA : les cours sont magistraux et l’évaluation est répartie entre deux séries de partiels par trimestre et des études de cas ou des projets en groupe. Chaque module de cours est dispensé 3 heures par semaine, en dehors du coréen auquel 6 heures sont consacrées, ce qui est tout juste assez dans un pays où le niveau d’anglais ne permet pas de se faire comprendre dans la vie quotidienne. Rejoindre l’une des nombreuses associations sportives est un bon moyen de nouer de nouveaux contacts avec les étudiants. Une cinquantaine d’étudiants européens a également relevé le défi de venir au « Pays du matin calme », ainsi que plus d’un millier de ressortissants de « l’Empire du Milieu » (la Chine).
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Comment avez-vous évolué depuis votre arrivée là-bas ?
Après une période d’adaptation qui n’a pas été toujours facile, j’ai évité le piège de l’isolement entre expatriés et j’ai réussi à m’intégrer davantage au pays. L’apprentissage du coréen et la rencontre d’une Coréenne m’a beaucoup aidé pour cela : l’anglais ne sert à rien à Séoul et c’est encore pire dans le reste du pays. Il n’est pas évident de trouver un stage en Corée du Sud, mais je sais déjà que dès que je reviendrai à Paris pour terminer mon cursus à l’EPITA je n’aurai qu’une idée en tête, retourner en Asie.
Ce stage a-t-il été une expérience culturelle ?
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