Une troisième place pour Evolutek à IDC Robocon
Quatre membres de l’association « robotique » de l’EPITA, de l’IPSA et d’Epitech sont partis au MIT où se déroulait la compétition.
Pendant deux semaines, du 25 juillet au 5 août, Benoît Reitz (EPITA promo 2015), Philippe Chassagnard (EPITA promo 2014), Thomas Bacoup (IPSA promo 2014) et Sébastien Patour (IPSA promo 2013) ont participé dans les bâtiments du Massachussetts institute of technology (MIT) aux Etats-Unis à l’IDC Robocon. Lors de cette 22e édition, l’équipe de Benoît Reitz est arrivée troisième.
Une compétition d’endurance dans un lieu mythique
IDC Robocon est une compétition internationale organisée par un consortium d’universités et d’écoles parmi les plus prestigieuses du monde, lors de laquelle des étudiants venus de huit pays forment des équipes mixtes qui s’affrontent dans les mêmes conditions de matériel et d’équipement. Pendant ces deux semaines très intenses, les candidats, logés dans les résidences étudiantes du MIT, ont à peine le temps de souffler. Le programme des journées est rude : petit-déjeuner à 7 h, conférence à 8 h sur les problèmes rencontrés la veille, et travail en équipe de 9 h à 23 h, avec seulement deux pauses pour les repas. Ils n’ont que le dimanche pour visiter les recoins de cet endroit fameux entre tous.
Collaboration internationale
Pour Philippe Chassagnard : « Une des grosses difficultés de l’IDC Robocon est la communication. Chacun d’entre nous est placé dans une équipe dont il ne connaît pas les autres membres. Il faut pourtant collaborer avec eux efficacement malgré les barrières linguistiques et culturelles. Dans mon équipe, nous n’avions pas tous la même manière de travailler et nous avions des connaissances hétérogènes. Il a fallu surmonter ces difficultés pour construire un robot qui tienne la route. Si nous ne nous sommes pas finalement imposés, c’est à cause d’une erreur humaine de manipulation.»
C’est finalement la stratégie de l’équipe de Benoît Reitz qui s’est avérée payante : « Notre robot n’était pas le plus performant. Mais notre tactique, efficace, était de faire en sorte d’empêcher nos adversaires de marquer des points. »
Continuer dans la robotique
Si la vocation première d’Evolutek est de préparer ses membres à la Coupe de France de robotique, lors de laquelle l’association est arrivée 5e l’année dernière, l’IDC Robocon a des spécificités qui rendent cette compétition très utile pour les étudiants. « Pendant ces deux semaines, des séances de cours ont lieu pour mettre à niveau les participants sur tel ou tel aspect de robotique, précise Olivier Widar, le responsable de l’association. Sur la programmation Arduino par exemple, à laquelle ils n’ont pas nécessairement été formés et qui sert au pilotage du robot, ou sur les différents types de capteurs. »
Tout au long de l’année, les membres d’Evolutek issus de l’EPITA, de l’IPSA et de l’Epitech, toutes écoles du Groupe IONIS, se retrouvent pour travailler ensemble sur le robot qu’ils feront concourir à la Coupe de France. Thomas Bacoup, étudiant à l’IPSA, vante les vertus du travail en équipe : « Les tâches sont réparties selon 3 pôles : Mécanique (l’IPSA essentiellement), Informatique (l’EPITA et Epitech) et enfin Electronique (les 3 écoles). » C’est l’occasion pour les étudiants de mutualiser leurs compétences et d’acquérir une véritable polyvalence nécessaire en robotique.
Il n’y a pas en France de véritable école de robotique. Un certain nombre d’étudiants passés par Evolutek choisissent de continuer ensuite dans le domaine, en intégrant des laboratoires de recherche ou des entreprises spécialisées. Deux anciens membres de l’association, Pierre-Yves Vachot (IPSA promo 2010) et Stanislav Rudico (IPSA promo 2010) ont ainsi travaillé chez Aldebaran Robotics. A l’EPITA, les majeures « Génie logiciel et système temps réel » (GISTR) et « Sciences cognitives et informatique avancée » amènent potentiellement vers la robotique. C’est le secteur de l’armement qui en France est le plus lié au domaine et le plus pourvoyeur de débouchés, notamment à travers des institutions comme la Direction générale de l’armement (DGA) ou des entreprises comme Safran ou MBDA.