HackSense @EPITA: les hackers ont du coeur
Après un premier hold-up créatif en juillet, la communauté MakeSense est revenue à l’EPITA, dont elle est partenaire, pour une session HackSense. L’évènement, qui se tenait samedi 29 septembre, a rassemblé, le temps d’une après-midi, développeurs, designers, entrepreneurs sociaux et bien évidemment étudiants de l’école. Entretien avec Larry Tchiou, ancien de l’école (promotion 2007) animateur de cette première HackSense @EPITA.
Présentation de SenseSchool par Larry Tchiou
Hacker avec sens, c’est quoi ?
Le hacking, c’est vraiment trouver des solutions à des problèmes. Les hackers vont tout mettre en place pour résoudre ces problèmes, quitte à se rendre à la Maison Blanche pour montrer les failles du site à la présidence américaine. Ca n’a rien à voir avec le piratage ou le crackage !
Pourquoi avoir monté cet évènement ?
A MakeSense, nous ne faisons pas exclusivement que du hacking. Nous permettons surtout à tout type d’individu de résoudre des défis d’entrepreneurs sociaux, de bâtir projets qui ont du sens, dans l’éducation, dans la santé, dans la lutte contre la pauvreté. Et donc avec HackSense, nous voulions réunir une tranche de la population différente de notre public habituel. Jusqu’à maintenant, nous organisions des brainstormings créatifs dont deux se sont tenus à l’EPITA, en partenariat avec SenseSchool (projet partenaire de MakeSense).
Pourquoi être venu à l’EPITA ?
Pour l’instant, l’entreprenariat social intéresse surtout les étudiants en écoles de commerce. Il est très peu présent dans les écoles d’ingénieurs. En tant qu’ancien de l’EPITA, je souhaitais mettre à contribution plus d’ingénieurs. Je souhaite d’abord sensibiliser ces étudiants-ingénieurs aux problématiques d’entreprises sociales, et leur montrer que des gens passent leur vie et leur carrière dans ce domaine. Ensuite, je cherche à les faire contribuer avec leurs compétences propres. L’idée de HackSense est donc de réunir des développeurs, des designers et des utilisateurs de TIC afin de résoudre des problématiques technologiques auxquelles font face des entrepreneurs sociaux.
Pour cette HackSense, il y avait deux entreprises partenaires…
Oui. Un des entrepreneurs invités, Jerry, partait de zéro. Il souhaitait développer une application Web permettant de construire une communauté autour d’un projet d’open hardware et de recyclage de matériel informatique, à des fins éducatives. L’autre entrepreneur, Unishared, avait un projet purement technique. Il souhaitait ouvrir la connaissance, par le biais de partage de prises de notes communes. Leur défi était d’intégrer un contenu Google Drive avec l’application Twitter. Le premier défi nécessitait de la créativité, sachant qu’on connaissait sa finalité. Le deuxième était plus en mode exploratoire, dans une logique R&D, où l’on cherchait différentes pistes pour relever un défi technique.
Comment les étudiants de l’EPITA ont-ils répondu à ces problèmes ?
Les étudiants de l’EPITA étaient répartis sur les deux projets. Ils ont trouvé le format très intéressant et apprécier de travailler directement avec des entrepreneurs sociaux. Tous les participants sont tous prêts à reproduire l’expérience. L’idée de HackSense, c’est de proposer des solutions, mais aussi un prototype concret en une après-midi. On expérimente encore le format. Il y a donc un énorme travail de notre part en amont afin de cadrer le défi, pour pouvoir aboutir à ce prototype concret.
Lors de cette HackSense, des solutions concrètes ont été apportées ?
Jerry est reparti avec un premier prototype de plateforme. Bien sûr, à la fin de la séance, elle n’était pas encore tout à fait aboutie. Mais grâce à ça, l’entreprise peut aller plus loin et affiner ses idées. Le prototype Unishared s’est orienté sur des choses intéressantes, mais il s’est heurté à des défis techniques : ces derniers ont été partagés sur GitHub (une plateforme de partage de code open source) afin que les participants puissent poursuivre leurs explorations et apporter des solutions.