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Startup42 : un incubateur/accélérateur au coeur de l’EPITA

daniel_jarjoura.JPGDaniel Jarjoura (EPITA promotion 2006, majeure Télécommunications) est l’initiateur de Startup42, nouveau projet d’incubateur d’entreprises situé dans les locaux de l’EPITA, qui commencera début mars. Entretien.

Comment est né Startup42 ?

Depuis environ un an, je suis intervenant à l’EPITA. J’ai approché Joël Courtois (directeur général de l’école) pour voir s’il y avait possibilité de pousser un peu plus les étudiants à l’entrepreneuriat. Nous sommes partis sur l’idée d’un incubateur de startups. Mais plutôt que de rentrer dans un format classique – une salle et des professeurs en commerce expliquant à des ingénieurs la mise en place d’un business plan – nous avons préféré mettre en place un système plus pertinent avec la valeur ajoutée que peut amener l’EPITA et ainsi le différencier de ce qui existe déjà dans l’écosystème français.

Aujourd’hui, ce qu’il manque dans le numérique, ce sont des structures d’accompagnement orientées « technologies ». Or, énormément de projets, portés tant par ces ingénieurs que des profils plutôt business, touchent à ce secteur. D’où notre volonté de mettre en place un accélérateur de startups technologiques.

Notre autre particularité est que nous proposons une structure de pré-incubation : les 12 à 18 mois de travail que l’on retrouve dans la plupart des incubateurs seront réduits ici à 4 mois. 4 mois de travail intensif pour se rendre compte plus rapidement si le projet soutenu est porteur ou non. 4 mois pour partir d’une idée et aboutir à un produit. 4 mois pour identifier les clients, le marché, les prix, les valeurs… et se dire finalement si le produit est commercialisable. Nous nous inspirons du modèle de l’EPITA qui consiste à concentrer 18 mois d’apprentissage des langages informatiques sur deux semaines. C’est un programme très intensif et ambitieux, laissant de côté le superflu.

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Quels moyens donnerez-vous aux startups incubées chez Startup42 ?

Startup42 est ouvert à tout le monde et est gratuit pour les participants. Les dépôts de dossier pour la première session (de mars à juin) sont possibles jusqu’au 28 février. Nous sélectionnerons cinq ou six projets sur l’ensemble des candidatures reçus. Notre impératif est que les équipes soient extrêmement motivées et que l’idée portée soit innovante, originale, jamais vue. Pas besoin de business plan ou d’étude de marché. L’équipe et la dynamique de groupe sont fondamentales.

Nous voulons se faire rencontrer les compétences. L’EPITA nous fournit un écosystème idéal (Campus technologique du Kremlin-Bicêtre, locaux, matériels, compétences de l’Institut d’innovation informatique pour l’entreprise 3IE). Derrière, pour subvenir aux autres besoins, nous avons mis en place deux types de partenariat : un partenariat technologique (apports en matériels, locaux, moyens financiers et humains) et un partenariat de type « club » (soutien financier de Startup42 par des entreprises sur la base d’une cotisation annuelle).

 

Quelles seront les thématiques explorées par les startups incubées ?

Aujourd’hui, quand je rencontre des startups, énormément de projets se ressemblent : le nouveau réseau social, le site collaboratif, le e-commerce… Il y a une raison à cela : les étudiants en général sont finalement très peu concernés par les problèmes des entreprises et des usagers au quotidien. Or, ces industriels et ces entreprises sont prêts à investir dans des outils résolvant leurs problèmes (ou ceux de leurs clients). Startup42 va pouvoir être le médiateur entre les entreprises (et leurs besoins) et les entrepreneurs. Ainsi, si aujourd’hui une entreprise doit faire face à un vide parce que les startups pouvant répondre à ses problèmes n’existent pas, dans six mois, ça ne sera plus le cas, grâce à Startup42.

Les thématiques qui nous intéressent tournent aujourd’hui autour de l’open data, du big data, du cloud, du multi-écrans et de l’Internet des objets. Mais bien évidemment, en fonction des tendances et des demandes, elles sont amenées à évoluer. Nous allons également pousser les startups à faire plus de B2B (business to business), puisque cette approche est plus rémunératrice.

 

Qu’attendez-vous de cette première session de Startup42 ?

Les premières entreprises vont commencer à être incubées de mars à juin. Une nouvelle session – qui accueillera jusqu’à 10 projets – se tiendra de septembre à décembre. Entre temps, nous ferons certainement quelques ajustements.

Ce qu’il faut que les projets qui participeront à Startup42 sachent, c’est que notre accompagnement ne s’achèvera pas une fois les sessions terminées. Si les projets sont viables, nous ferons tout pour les aider à se financer, à trouver des partenaires et des locaux, à gérer les tâches administratives. Nous en sommes encore à l’état expérimental, aussi, nous préférons avancer par étapes. Nous vérifierons cela d’ici cinq mois, à l’issu de notre première session.


Daniel Jarjoura a travaillé dans le secteur du marketing produit et du développement commercial à l’international au sein de sociétés comme Syniverse Technologies ou Bouygues Telecom. Il y a créé de nouveaux produits et de nouvelles structures. Fort de cette expérience dans l’innovation, il s’est rapproché de l’EPITA afin d’injecter plus d’entrepreneuriat dans l’école. De ces échanges est né Startup42.

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