L’Open Source : un modèle performant
Le 10 décembre, l’EPITA accueillait l’Open source Day, une journée de promotion des technologies libres de droit organisée par Antoine Jackson et Vincent Lefebvre (EPITA promo 2014), deux étudiants de la majeure Multimédia et Technologies de l’Information (MTI).
Un logiciel est dit « Open source » s’il respecte les critères de l’Open source Initiative. D’une manière globale, l’Open source signifie la mise à disposition d’un logiciel et de son code source pour qu’ils puissent être distribués et modifiés sans restriction.
- L’Open Source n’est pas né du numérique
Si le concept est en plein essor avec le développement d’Internet et grâce à des initiatives comme la Free Software Foundation de Richard Stallman il existait déjà au XIXe siècle comme l’expliquait, lors de l’événement, Stéphane Ribas, OSS Project Manager à l’INRIA. La soierie de Lyon a dominé le marché mondial en diffusant gratuitement le progrès technologique pour permettre de développer un écosystème innovant par des échanges pair à pair. Alors que le modèle prospérait, la soierie de Londres, principal concurrent a rapidement périclité, le coût des brevets minant progressivement les artisans cherchant à se moderniser.
C’est ce principe d’Openness que Stéphane Ribas a défendu tout au long de son intervention : « Il faut faire confiance, donnez et vous verrez les gens revenir vers vous et vous donner à leur tour. »
- L’Opensource , facteur d’innovation
L’Open source Day a également accueilli David Pilato, technical advocate pour Elasticsearch.com. Ce moteur de recherche libre permet d’indexer des documents au format JSON puis de bénéficier de fonctionnalités de recherche avancées dans de grandes bases de données.
En bénéficiant d’une solide communauté, le projet a su évoluer en offrant de plus en plus de fonctionnalités. Un champ « should » dans une recherche permet d’entrer des termes que l’on souhaite retrouver dans les documents sans exclure les documents qui ne les contiennent pas. La création d’un dashboard personnalisé à travers Kibana pour optimiser l’affichage des résultats d’une recherche.
Cette solution est aujourd’hui utilisée par de nombreux sites tels que Foursquarre, Github ou Soundcloud. C’est bien le modèle de l’Open Source qui a contribué au succès d’Elasticsearch en l’aidant à innover grâce aux nombreux développeurs participant au projet.
- La norme, condition du travail collaboratif et de la diffusion de l’innovation
Robin Berjon, expert en standardisation au sein du World Wide Web Consortium (W3C) est intervenu pour parler de l’importance des normes dans la création d’un écosystème favorable à la collaboration et donc à l’Open Source. Elle permet en effet de créer de l’interopérabilité et donc de faciliter le déploiement des innovations en les rendant compatibles avec un maximum d’éléments comme des navigateurs Web.
Sans la norme HTML5, les nombreuses innovations permises par la dernière version du langage HTML en développement Web et mobile n’auraient pas connu le même succès si les développeurs n’étaient assurés de la compatibilité de leur travail avec les différents navigateurs disponibles. Mais il convient de la déployer au bon moment pour s’assurer qu’elle intègre bien l’ensemble des usages de la technologie. « La standardisation ne doit pas arriver trop tôt dans le cylce de l’innovation au risque de la tuer. Il est complexe de trouver le bon moment. »
Cette normalisation est elle-même un modèle ouvert, « Un projet de normalisation est un projet Open source dont le but est de produire un document au lieu d’une implémentation. »
- L’Opensource : un modèle économique viable
Depuis plusieurs années, ce modèle a prouvé qu’il n’était pas un rêve de hippie mais bien une alternative économique viable. Des sociétés comme Arduino, Makerbot ou Suse sont parvenues à créer un modèle avec un produit libre de droit tout en étant commercialisé. En effet, si le produit peut être copié, la marque non et c’est souvent leur position de précurseur qui leur permet de conserver une clientèle fidèle.
La société Suse, représentée par Vincent Moutoussamy, ingénieur support, lors de l’Open Source Day préfère mettre à disposition son logiciel et vendre aux utilisateurs des services complémentaires tels que des formations, du consulting, ou de la maintenance. Leur projet OpenSuse est actuellement porté par 200 développeurs dont 110 sont étrangers à la société. L’important étant de maintenir l’équilibre dans le processus de décision entre les personnes internes et externes à la société.
L’Open source Day a donc apporté un réel éclairage sur le monde du « libre ». En période de crise économique et sociale, ce modèle peut être une des réponses au souhait grandissant d’une réforme d’un modèle économique qui semble à bout de souffle.
« La recherche de conférenciers aura été particulièrement bénéfique puisqu’elle nous a fait découvrir plus en détail le monde de l’Open Source, explique Vincent Lefebvre, l’un des organisateurs de la journée. Nous sommes à présent plus que jamais motivés pour continuer à nous intéresser aux communautés Open Source et à y participer. Nous sommes très heureux d’avoir pu organiser un tel événement qui nous a permis d’appréhender des problématiques d’organisation et de communication que nous n’avions jamais rencontrées auparavant. »
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