Des Objets Intelligents pour un monde meilleur
Les étudiants de la majeure Multimédia et Technologies de l’Information (MTI) de l’EPITA ont présenté leurs projets de fin d’études en parallèle de la conférence « Objets Intelligents, Un monde programmable » qui s’est tenue à l’école le 23 janvier. Un panel de professionnels a abordé tous les aspects du sujet, parmi ceux-là Intel, STMicroelectronics, Aerys, Technicolor, Smiirl, Sen.se et 3IE.
L’aube d’une nouvelle révolution ?
Les objets intelligents ne sont pas que des objets connectés : ils récoltent toujours les données mais vont plus loin en les traitant en temps réel afin d’influer de manière intelligente sur leur environnement. Liés à l’Open Data et aux Big Data, ces objets d’un genre nouveau peuvent révolutionner l’économie actuelle comme le souligne Henri Verdier, directeur d’Etalab, organisme qui s’occupe de la question de l’open data pour le gouvernement français : « Les objets communicants pétris d’intelligence représentent potentiellement l’avenir industriel de la France. »
Henri Verdier (Etalab)
La data, meilleure que le pétrole ?
Auteur d’une intervention sur la place de la data dans la société en préambule de la conférence, Henri Verdier conçoit les objets intelligents et le travail sur les données comme un réel « projet de société, de civilisation » en prenant notamment l’exemple de Handimap, « une appli réalisée par deux ingénieurs afin de calculer les itinéraires en fauteuil roulant grâce à la récupération des cadastres mis en ligne par les communes ». Il contredit également l’idée reçue selon laquelle « la donnée, c’est le nouveau pétrole » : « Je hais cette métaphore : le pétrole, il prend de la valeur quand on le stock et en perd quand on l’utilise, alors que la donnée, c’est le contraire ! »
L’invasion a commencé
Une table-ronde modérée par le journaliste Cédric Ingrand de LCI s’est ensuite tenue devant un public composé d’étudiants et de professionnels venus écouter les points de vue de spécialistes français. Ugo Dessertine, ingénieur de Sen.se, soutenait, comme d’autres, que ceux-ci deviendraient incontournables : « Ils vont se répandre dans tout notre environnement. Demain, les cafetières, les matelas ou les portes seront connectées. Les objets connectés, ce sont des objets avec des capteurs. Les objets intelligents retravaillent les données captées pour en sortir une information vraiment utile. Par exemple, si un capteur est posé sur une porte, l’objet connecté vous dira que la porte est soit ouverte, soit fermée. L’objet intelligent lui vous dira si la porte est ouverte alors qu’elle ne devrait pas être sensée l’être. C’est ça la différence. »
Paul Guermonprez (Intel), Ugo Dessertine (Sen.se), Jean-Marc Le Roux (Aerys) et Stéphane Garnier (3IE).
L’EPITA déjà impliquée
« Ces entreprises montrent que les technologies issues de France se portent bien, s’exportent, et qu’il y a des marchés encore fabuleux à conquérir » estime Joël Courtois, directeur général de l’EPITA. Comme lui, l’auditoire a particulièrement apprécié la qualité des échanges. Des étudiants d’EPITA d’aujourd’hui, comme Thibault Chevrin (promo 2014) qui va « faire un stage dans ce domaine-là », et d’hier, comme Jeremy Marc (promo 2008) qui est « en train de monter un site web pour aider dans le secteur de l’alimentation, le bien-être, et dans lequel on peut penser ajouter des objets connectés sportifs ou nutritionnels », ont ainsi pu obtenir de nombreuses informations et s’ouvrir à de nouvelles idées.