Skip to content
VENEZ NOUS RENCONTRER
VENEZ NOUS RENCONTRER

Guy Mamou-Mani, président du Syntec Numérique : « L’EPITA est une des meilleures écoles d’ingénieurs en France »

En plus d’être coprésident (avec Frédéric Sebag) de l’entreprise Groupe Open qui compte près de 3 200 personnes en France et au Benelux, Guy Mamou-Mani est le président du Syntec Numérique, la chambre professionnelle du monde du numérique, qui regroupe près de 1250 entreprises. Il est le parrain de la promotion 2015 de l’EPITA.

parrain_guy_mamou-mani-epita_01.jpg

Guy Mamou-Mani entouré de l’équipe de l’EPITA et des étudiants

Pourquoi avoir accepté d’être le parrain de la promotion 2015 de l’EPITA ?
C’est un grand honneur que l’EPITA m’a fait. C’est une preuve de confiance, d’estime, et je me devais d’y répondre favorablement. C’est aussi un plaisir car, étant enseignant de formation, cela me permet de renouer un peu avec cette fibre.
Aussi, je crois qu’il est très important que la profession du numérique s’engage, donne des idées, montre la voie et ouvre des perspectives. En étant parrain d’une promotion auprès de ces 240 filleuls, le Syntec Numérique joue son rôle qui est celui de soutenir, valoriser et développer cette filière.

Quel est le rôle du Syntec auprès des étudiants au quotidien ?
D’abord, développer l’attractivité des métiers du numérique. Par exemple, nous souhaitions recruter 600 personnes cette année mais n’avons finalement pu en recruter que 455 parce que nous n’avons pas trouvé les candidats ! Il s’agit donc d’avoir des jeunes qui s’orientent vers les universités ou écoles d’ingénieurs formant au numérique le plus en amont possible.
Nous avons aussi, avec une association que nous avons créée et qui s’appelle Pascaline (et dont fait partie l’EPITA), le but de développer l’enseignement de l’informatique et des sciences du numérique au lycée, au collège, voir en école primaire et maternelle.
Enfin, nous sommes également très actifs pour échanger avec les écoles et universités pour adapter les programmes ou encore proposer des stages. Il y a donc une très grande proximité entre ces établissements et le Syntec Numérique qui représente les entreprises auprès du monde éducatif.

Que représente l’EPITA à vos yeux ?
Pour moi, l’EPITA est, de longue date, une des meilleures écoles d’ingénieurs en France parce qu’elle a compris la nécessité d’avoir un cadre informatique, qui est fondamental dans la formation d’un développeur, mais aussi un cadre d’ingénieur généraliste, qui lui permet une ouverture vers les autres métiers. Or, avec la transformation du numérique que l’humanité est en train de vivre, nous savons que cette double compétence devient essentielle. L’EPITA a parfaitement intégré cela dans sa formation.

Quel est l’avenir des métiers du numérique en France ?
Il est absolument énorme ! Nous vivons une révolution sociétale qui va impacter l’ensemble des fonctionnements du pays : les entreprises vont devoir opérer une transformation numérique et l’Etat doit se moderniser. En conséquence, les héros de cette révolution sont les développeurs. Et je le dis, comme on l’aurait dit avant dans les grandes écoles de commerce et d’ingénieurs : la crème de la crème, ce sont nos développeurs. C’est avec eux que nous pourrons opérer cette transformation.
J’insiste sur la France car, dans d’autres pays comme les États-Unis, c’est déjà le cas. Il faut que la France se mette au diapason, sinon nos développeurs et nos étudiants partiront à l’étranger. Il faut qu’ils trouvent ici leur épanouissement, leur valorisation, leur bon salaire, leur qualité de mission, et qu’ils comprennent bien eux-mêmes les enjeux de cette transformation numérique.

syntec_pascaline_femmes_du_numerique_logos.jpgPourquoi un étudiant aujourd’hui veut devenir ingénieur informatique selon vous ?
D’abord, parce qu’il y a du travail. Il faut rappeler que nous sommes dans un pays où il y a 5 millions de chômeurs et dont le principal problème reste le chômage des jeunes. Le secteur du numérique propose justement des emplois et a du mal à trouver des collaborateurs. De plus, et alors qu’on parle de plus en plus d’une recrudescence des CDD, les entreprises de ce secteur proposent des CDI – plus de 93,4 % de ses salariés en bénéficient – plutôt bien payés, avec un salaire d’environ 33 800 euros par an pour un débutant ! Pourquoi donc ne pas en faire son métier ?
Je pense tout particulièrement aux jeunes filles : il n’y a que 27 % de femmes dans ce secteur, ce qui est tout à fait dommage car il n’y a aucune raison à cela. Ces métiers sont ouverts aux femmes autant qu’aux hommes et c’est pour ça que le Syntec Numérique a créé une association qui s’appelle Femmes du Numérique. L’objet de cette association est strictement la promotion du numérique auprès des jeunes filles parce que c’est à la fois une véritable perte économique pour nos entreprises et pour ces jeunes qui, souvent, se retrouvent au chômage parce qu’ils n’ont pas eu la bonne orientation.

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants et aux jeunes diplômés de l’EPITA ?
Cela peut surprendre mais le premier conseil que je peux leur donner, c’est de partir à l’étranger. Évidemment, je ne veux pas que nos jeunes partent à l’étranger par défaut, par échec de notre système, mais qu’ils partent pour se faire une idée, s’ouvrir : c’est un complément de formation indispensable. Avoir une bonne école, de bons stages et une expérience internationale vous donnera toutes les chances de faire une carrière formidable dans notre pays et, pourquoi pas, de créer votre propre entreprise, d’aider une PME à se transformer ou de devenir dirigeant d’un grand groupe. J’ai la conviction qu’aujourd’hui, avoir une compétence informatique, fait la différence.


A propos du Syntec Numérique
Le Syntec Numérique est la chambre professionnelle qui regroupe les entreprises du numérique. Il représente ainsi la profession auprès des pouvoirs publics pour expliquer ce qu’est la transformation numérique et l’intérêt de la modernisation de l’Etat). Le Syntec Numérique a également un aspect social très important puisqu’il porte la convention collective Syntec et développe toutes les questions d’attractivité et de formation, notamment à travers le FAFIEC, l’organisme de formation de la profession qui s’implique dans la formation continue des collaborateurs des entreprises et propose des contrats d’alternance et de professionnalisation.

Retour en haut de page