MTI Day 2015 : quand les entreprises innovent grâce aux étudiants de l’EPITA
En marge de la conférence « Objets connectés : une affaire de software ! » organisée le 3 février à l’EPITA, les étudiants de la promotion 2015 de la Majeure Multimédia et Technologies de l’Information (MTI) présentaient leur projet de fin d’études avec des entreprises (PF2E).
Des professionnels dévoilaient également leurs innovations lors du MTI Day
Grands groupes et start-ups innovent avec les MTI
Ce 3 février, Anne Dewilde arpente les salles de l’EPITA avec un grand sourire. Il y a de quoi : chargée de l’organisation de l’événement en plus d’être responsable des relations de la Majeure MTI avec les entreprises et du coaching des projets durant leur dernier semestre de conception, elle savoure le travail accompli par les étudiants de la promotion 2015. « Cette année, on avait 9 projets pour autant d’entreprises, dont certaines comptent des EPITéens dans leurs rangs, se réjouit-elle. Parmi ces dernières se trouvaient des grands groupes – AXA, Docapost, GRDF – mais aussi des PME et des start-ups. » Les étudiants aussi avaient le sourire car, après de longs mois d’implication, ils pouvaient enfin présenter le fruit de leur travail au public composé d’étudiants et de professionnels.
La team AXA : Charline Schierer et Yohann Vergez
« On est très satisfaits d’avoir pu apporter une application vraiment utile »
Charline Schierer et Yohann Vergez dévoilaient ainsi leur projet développé pour le compte d’AXA. « C’est un projet à destination des consultants qui vont sur les sites des clients pour les conseiller et faire de la prévention de gestion des risques, détaille l’étudiante. En fait, ces consultants ont besoin de prendre des captures de données – des photos, des vidéos, etc. – qui doivent ensuite rangées sous formes de dossiers clients et de recommandations différentes afin de pouvoir rédiger leur rapport plus rapidement avec également plus de sécurité. » Ce choix de sujet n’avait pas été fait par hasard par le binôme. « Le projet d’AXA était notre premier choix car nous trouvions l’idée intéressante et voyions qu’il y avait un réel besoin utilisateur, précise Charline. On est très satisfaits d’avoir pu apporter une application vraiment utile. À l’heure actuelle, elle est en phase de test mais je pense que les consultants l’utilisent déjà un peu. » D’autant qu’à croire Yohann, le développement a été plutôt rondement mené : « Elle a été développé en 4/6 mois. Une partie conception a commencé dès juillet 2014 et, dès septembre, on avait déjà une première version qu’on a pu ensuite itérer et renforcer de nouvelles fonctionnalités, notamment en rapport avec la sécurité. Mi-décembre, nous avions terminé. »
À la recherche de la meilleure expérience utilisateur
Si le projet d’AXA concernait une utilisation interne, d’autres porteurs de projets ont fait appel aux étudiants de la Majeure MTI pour des applications à destination du grand public. C’est notamment le cas de Pierre-Emmanuel Altieri, qui avec ses amis Clément Casu et Raphaël Kiffer, a répondu aux attentes de la start-up Trampolinn qui propose un service de location de logements entre particuliers. « L’objectif était de porter sur mobile leur service déjà existant sur le Web, raconte l’étudiant. Nous avons travaillé pendant huit mois sur le projet. Nous nous sommes concertés avec l’entreprise pour sélectionner un certain nombre de fonctionnalités qu’on a décidé de porter en native sur deux applications iOS et Android pensées pour les habitudes des utilisateurs de chaque plateforme et déjà disponibles. Nous avons également travaillé avec le designer de l’entreprise qui nous a notamment proposé des possibilités d’expérience utilisateur qu’on a ensuite implémentées. On va probablement continuer à travailler encore quelques temps avec eux pour corriger d’éventuels problèmes et rajouter les toutes dernières fonctionnalités. »
La team Trampolinn : Pierre-Emmanuel Altieri, Clément Casu et Raphaël Kiffer
Les montres connectées également au rendez-vous
D’autres comme Nicolas Sabella ont profité de ces projets proposés par des entreprises pour découvrir des technologies en plein essor. « Avec mon équipe, j’ai travaillé pour Pretty Streets en rapport avec les smartwatchs et plus particulièrement l’Android Wear, souligne-t-il. Le but, c’était de faire une application d’aide à la promenade en fonction du temps et de l’humeur de l’utilisateur. Selon l’endroit où il se trouve, l’application va lui proposer des lieux – des monuments, des parcs, etc. – sympa à voir. » En tout cas, ce nouveau domaine l’a séduit. « C’est une très bonne expérience même si c’était plus dur que de travailler sur smartphone car, pour avoir une appli de smartwatch, cela signifie avoir également une application smartphone qui doit marcher en parallèle vu que la montre n’a pas forcément de détecteur GPS ni de Wi-Fi. Toutes les données de géolocalisation passent donc par le téléphone. »
Des PLIC top !
En marge de la présentation des PF2E, les étudiants dévoilaient également leurs projets libres d’innovation et de communication (PLIC). Ces projets, réalisés en équipes et souvent ludiques, permettent de développer des idées personnelles dans différents registres, dont l’univers du jeu vidéo. Christophe Fenet, Kevin Kubarynka et Nicolas Sabella (encore lui !) présentaient ainsi LeapGo, un jeu de construction de Lego en Leap Motion. « C’est un outil assez abordable et sympa à utiliser mais il y a quelques contraintes : garder les mains en l’air pendant cinq minutes peut malheureusement vite être fatiguant ; aussi, c’est parfois trop précis – le tremblement de la main peut ainsi donner des incertitudes dans le placement des pièces de Lego où le déplacement se fait par crans », juge Nicolas.
Sur un autre stand, Fanilo Gabaud et Chahine Mouhamad proposaient une démo de Beep, un jeu vidéo de course automobile 3D pour PC qui utilise la fameuse Kinect de Microsoft. Un sacré défi en soit comme le concède Fanilo : « On avait déjà développé un jeu vidéo 2D en 1re année mais c’était complément différent, d’autant que c’était la première fois qu’on développait pour Kinect. Le plus gros défi, c’était la jouabilité, puisque qu’avec la Kinect, il y a deux secondes de latence entre le moment où le joueur fait un mouvement et le moment où il est retranscrit dans le jeu. Dans un jeu de course, deux secondes c’est énorme, donc on a dû beaucoup travailler sur ce sujet-là. C’était le challenge principal, en plus de la gestion des graphismes, des collisions et de la physique. »