« L’apprentissage me permet de voir des choses que les autres étudiants découvriront peut-être plus tard »
Passé par Advance Parallèle, Ali Imrane (EPITA promo 2019) a débuté son Cycle ingénieur par l’apprentissage en septembre 2016 après un parcours qui l’aura notamment vu passer par un BTS très éloigné du monde de l’informatique dans lequel il s’épanouit aujourd’hui. Le futur ingénieur accepte de revenir sur cette trajectoire atypique, sa découverte de l’EPITA et son quotidien en entreprise.
Que faisais-tu avant l’EPITA ?
J’ai fait un BTS Fluides, Énergies, Environnements. Je suis allé jusqu’au bout, tout en sachant que j’allais me tourner vers un autre domaine par la suite. Au fond, j’ai réalisé pendant ce BTS que j’étais plus que tout attiré par l’informatique, bien plus que par l’énergie. Une fois mon diplôme obtenu, j’ai rejoint une prépa ATS pour Adaptation Technicien Supérieur, soit une année intensive qui m’a permis de me remettre à niveau en mathématiques, électricité, etc. Cela m’a permis d’être en mesure ensuite de postuler auprès de l’EPITA.
L’informatique t’attirait avant de faire ce BTS ?
Oui ! Mais au lycée, je m’étais orienté vers ce BTS car je pensais surtout aux débouchés : on parlait alors énormément des énergies renouvelables et des nombreux postes à pourvoir sur ce secteur. D’où mon choix de passer un baccalauréat sciences et technologies de l’industrie et du développement durable (STI2D), qui était tout de même intéressant. J’avais aussi en tête l’exemple de mon grand frère qui, également passé par un BTS, avait vu s’ouvrir de nombreuses portes. Pour autant, lui s’est plu dans cet environnement. Moi, pas vraiment. J’ai préféré me servir de la prépa ATS pour me tourner vers des études plus motivantes.
Une fois la prépa terminée, quelles options se présentaient à toi ?
Via la prépa, j’ai d’abord passé un concours qui me proposait quatre écoles publiques. En parallèle, j’ai également passé le concours de l’EPITA ainsi qu’un concours pour deux autres établissements privés. Au final, les trois écoles privées m’avaient donné leur aval, mais après un petit moment de réflexion, j’ai choisi de rejoindre l’EPITA pour sa réputation. Quitte à me diriger vers l’informatique en partant de très loin comme je le faisais, je me disais autant me confronter à un défi plus important à relever. La pression aurait été moindre dans les autres écoles, mais je voulais vraiment un cadre qui me pousse à bosser dur, à aller plus loin.
Pour ton admission, tu es passé par Advance Parallèle. Comment cela s’est passé ?
Je me suis inscrit sur le site Advance Parallèle, puis j’ai envoyé mon dossier, une lettre de motivation. Une fois informé de mon éligibilité au concours, j’ai reçu des documents me permettant de savoir quoi réviser pour le préparer et comment allaient se dérouler les épreuves en mathématiques, informatique et anglais, ainsi que l’entretien de motivation. Tout s’est donc très bien passé, même si je dois avouer avoir connu un peu de stress : je n’étais pas sûr d’avoir un niveau suffisant en informatique de par mon passé. J’ai passé le concours fin avril et, début mai, je recevais la bonne réponse quant à mon admission.
Tu as choisi d’intégrer le Cycle ingénieur par l’apprentissage. Pourquoi ce cycle et pas l’autre ?
Je suis de ceux qui trouvent toujours les cours trop théoriques ! En effet, je préfère me confronter à la réalité, toucher du doigt des problématiques concrètes. J’ai tendance à voir les cours comme un marteau : si l’on a pas de clou sur lequel taper, on ne voit pas forcément son utilité. Je voulais donc apprendre sur le terrain en parallèle. L’apprentissage me permet de voir des choses que les autres étudiants découvriront peut-être plus tard et de trouver par un autre biais des solutions à des problèmes concrets. C’est doublement formateur.
Que l’on soit apprenti ou non à l’EPITA, la première année du Cycle ingénieur passe par l’inévitable Piscine. Comment as-tu vécu cette étape charnière du cursus ?
C’était une vraie aventure ! Un moment assez « costaud », qui fait mal au crâne, mais que je referais mille fois sans hésiter une seule seconde ! Cela m’a permis de me plonger complètement dans l’informatique, de ne penser qu’au code… Surtout, la Piscine m’a appris à connaître mes limites, à voir jusqu’où je pouvais aller. On apprend essentiellement sur soi-même lors de cette période. On peut même se surprendre !
Dans quelle entreprise effectues-tu ton apprentissage ?
Depuis octobre, je travaille à BNP Paribas, à Montreuil, au sein de l’équipe STG02 de l’Intelligent Technology Services (ITS) dans le domaine du réseau. Principalement, notre équipe crée des plans de réseaux que nous proposons ensuite au service production de la BNP. Ces derniers peuvent par exemple nous donner leur accord pour déployer tel réseau afin de gérer les distributeurs automatiques ou un bâtiment spécifique. Nous concevons les solutions, eux décident de les déployer ou non.
Qu’est-ce qui te plaît le plus ?
Il y a deux choses principales. Déjà, il y a le domaine du réseau. Je m’y intéressais avant de rentrer à l’EPITA, mais j’ai depuis vraiment découvert qu’il s’agissait d’un univers hyper complet et passionnant. Le réseau, nous sommes en permanence dessus et moi, j’aime bien comprendre comment l’utiliser, quoi faire avec et quelles sont ses limites. C’est très prenant.
L’autre point, c’est l’équipe, qui est justement super calée sur le sujet. Si je pose une question, je suis sûr d’obtenir une réponse. Cela va même plus loin : si je pose la question à dix personnes de l’équipe, je sais que je vais recevoir dix bonnes réponses ou approches différentes, correspondant à leur propre vision du réseau. C’est juste excellent.