Plus d’une trentaine de participantes pour les stages Girls Can Code! 2017 de l’association Prologin
Organisée du 21 au 26 août 2017 sur le Campus Paris Kremlin-Bicêtre, mais aussi à Bordeaux et Lyon (voir l’encadré), la nouvelle édition du stage Girls Can Code! de l’association Prologin de l’EPITA a permis à une trentaine de filles âgées de 11 à 18 ans de se former gratuitement à la programmation tout en prenant part à de nombreuses activités. Retour sur cet événement fédérateur en compagnie de Kaci Adjou (EPITA promo 2018, Majeure GISTRE), président de l’association Prologin et de deux participantes de l’édition parisienne : Clémentina, bientôt en 5e au collège et Elisabeth, future élève de Terminale S.
Les écrans de la salle des machines de l’EPITA affichent des chats, des labyrinthes ou encore des forêts, mais surtout d’innombrables lignes de code. Pour cette dernière journée de stage, l’équipe de l’édition francilienne de GCC 2017 avait demandé à ses participantes de concevoir elle-même un jeu vidéo grâce aux connaissances acquises – ou renforcées pour les plus expertes – durant la semaine. Aussi concentrées que souriantes, les filles s’exécutent et fourmillent d’idées, plus ou moins audacieuses. Parmi elles se trouve Clémentina. Déjà attirée par le code depuis sa découverte du concours Castor (« En classe, ma professeure de mathématiques nous en a parlé et, après cela, j’ai continué en faisant un peu de Python et en m’entraînant sur le site de France-ioi »), elle n’a pas manqué l’opportunité de participer à ce stage quand sa mère, professeure au lycée, lui en a appris l’existence. « L’informatique m’a tout de suite plu ! J’aime bien chercher quelque chose et trouver la bonne solution pour que tout fonctionne bien ! »
Un stage adapté à tous niveaux
Pas impressionnée malgré son statut de benjamine de cette session avec ses « 11 ans presque et demi », la collégienne essaye « de faire un jeu avec un chat devant attraper de la nourriture en évitant de se faire attraper par des gens ». Et peu importe si elle y arrive ou non au final : elle sait déjà qu’elle a pu progresser durant ces quelques jours passés en compagnie des membres de Prologin. « J’ai beaucoup aimé l’organisation, répond-elle justement quand on lui demande ce qu’elle a préféré durant le stage. Quand on travaillait, il y avait toujours quelqu’un pour venir nous aider. J’ai aussi bien apprécié les TP proposés, certains étant déjà faits, on avait juste à les lire pour comprendre comment faire ! »
Algorithmes et bonne ambiance
Sur le point d’entrer en Terminale S et inscrite à l’événement après avoir visité l’école lors d’une Journée Portes Ouvertes, Elisabeth, 18 ans au compteur, a elle-aussi trouvé le stage à son goût. Tombée très jeune dans l’informatique (« grâce à mon père qui m’a très vite expliqué comment cela fonctionnait, notamment à travers des jeux – il m’a même montré un Pendu qu’il a avait développé lui-même à la fac ») et plutôt autodidacte (elle a commencé par le langage Basic avant de s’essayer au Linotte et à Python), la lycéenne a profité de l’événement pour monter en compétences tout en s’amusant. « Ce que je retiens le plus ? Déjà, la bonne ambiance. On forme un bon groupe avec les participantes et les organisateurs sont aussi très sympa ! Côté pratique, j’ai bien apprécié les TP, tous très bien expliqués, les exercices d’algorithmes, l’initiation au Web et les activités annexes au stage proposées, comme les parties de Loup Garou le midi ou la séance de Cosmic Laser. En plus, comme je m’y connaissais déjà et que je finissais parfois mes exercices en avance, l’équipe n’hésitait pas à me donner d’autres choses à faire très intéressantes pour passer le temps. »
Des professionnelles présentes pour témoigner
Loin d’être encore fixée sur son avenir professionnel (« en plus de l’informatique, j’aime aussi l’archéologie, les sciences et le dessin… Des choses donc très différentes ! »), Elisabeth a malgré tout apprécié les interventions d’Eva Attal, ingénieure développeuse quantitative pour l’équipe Automated Market Making, Global Markets de BNP Paribas, de Sylvie Bodo, chercheuse de l’INRIA et d’Anne-Claire Haury, ingénieure logiciel chez Google, toutes invitées par Prologi
n afin de venir échanger sur leur parcours et leur métier avec les participantes. « Elles ont des parcours très différentes et prouvent que l’on peut toujours atteindre ses objectifs, même en passant par d’autres voies ! » Une façon de démontrer encore que les filles et femmes peuvent coder… et cela dans de nombreux domaines.
Tout à droite, Joël Courtois, le directeur général de l’EPITA, venu encourager les participantes
Trois questions à Kaci Adjou, président de Prologin
Combien de participantes ont participé à GCC cette année ?
En tout, nous avons eu 37 participantes : 18 à Paris, 14 à Lyon pour le stage qui se déroulait du 21 au 26 août et 5 à Bordeaux, pour celui qui avait lieu du 10 au 15 juillet. Ce qui est un plutôt bon bilan pour trois sessions qui se sont déroulées à moins d’un mois d’intervalle !
Pourquoi avez-vous voulu développer le stage dans d’autres régions ?
Cela s’inscrivait dans la volonté de l’association. En effet, notre objectif est d’abord de créer et proposer un ensemble de ressources – des sujets et exercices, un contenu pédagogique, une structure de stage, etc. – afin que d’autres personnes ou associations puissent le récupérer si elles en formulent la demande. Pour le moment, Prologin s’implique donc sur les stages en régions, mais on peut facilement s’imaginer aider des structures locales dans le futur et les accompagner dans l’organisation d’une session chez eux. Il ne reste qu’à mettre cela en place !
Avez-vous pu compter sur de nouveaux partenaires cette année ?
Effectivement. Il faut rappeler que la première édition de GCC en 2014 faisait suite au Google RISE Award remis à Prologin la même année : avec cette dotation, nous avons voulu nous diversifier et proposer un autre module en parallèle du Concours National d’Informatique que l’association organise depuis plus de 20 ans et qui permet aux jeunes de s’affronter en apprenant beaucoup de choses. D’ailleurs, ce premier GCC faisait également écho à un rapport de l’Insee dévoilé en 2013 qui démontrait le manque de parité dans le secteur de l’informatique. Depuis, nous avons réussi à répéter chaque année l’opération. Cette année, en plus de nos principaux partenaires que sont Google For Education, le Labex Milyon, le LaBRI et l’EPITA, nous avons aussi pu compter sur l’ENS Lyon et l’Université de Bordeaux, qui ont chacune accueilli une édition.
L’équipe du GCC de Bordeaux et ses participantes lors de la pause déjeuner !
L’équipe du stage lyonnais !
À propos de Prologin :
Prologin est une association qui organise chaque année le Concours National d’Informatique, ouvert aux jeunes de 20 ans et moins. Le concours rassemble des passionnés d’informatique autour de plusieurs épreuves : une phase de sélection en ligne ouverte à tous, des épreuves régionales regroupant les meilleurs candidats locaux et enfin la grande finale, une épreuve de programmation de 36 heures non-stop, durant laquelle s’affrontent les cent meilleurs candidats. La prochaine édition du concours Prologin sera lancée mi-octobre.
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