Nathan Berry (EPITA promo 2021) invité à l’Élysée pour son projet d’application dédiée à l’art
En plus d’être étudiant en 2e année à l’EPITA, Nathan Berry (promo 2021) est également entrepreneur. Invité à l’Élysée le mercredi 20 septembre 2017, il a pu présenter à Claudia Ferrazzi, la conseillère culture et communication du président de la République, son projet Samo d’application mobile visant à faciliter le partage de connaissances autour de l’art dans les musées. Rencontre avec ce futur ingénieur qui prouve que l’on peut conjuguer culture et nouvelles technologies.
Nathan Berry et l’un de ses deux associés, Alexandre Doublet
Qu’est-ce que Samo ?
C’est un projet d’application dont la fonction principale consiste à permettre à son utilisateur d’en savoir plus sur n’importe quelle œuvre d’art. Cela fonctionne en trois étapes. D’abord, l’utilisateur prend en photo une œuvre d’art via l’appli. La photo est ensuite reconnue par un serveur externe associé à une base de données compilant justement les œuvres existantes. Enfin, l’utilisateur reçoit directement les informations liées à l’œuvre – son histoire, son contexte, sa composition, son interprétation, la bio de l’artiste, etc. Bien entendu, tout cela se fait automatiquement.
L’autre objectif de Samo est d’encourager les gens à voir le plus d’œuvres d’art possible, à étancher leur curiosité. Comment ? En s’inspirant de ce que font déjà les sites d’e-commerce comme Amazon, via des suggestions d’œuvres et d’artistes à découvrir pouvant coller avec les œuvres déjà consultées. Avec ce projet, nous souhaitons donc démocratiser encore plus l’accès à l’art, notamment auprès des néophytes et du jeune public.
Depuis combien de temps travailles-tu dessus ?
Cela va faire un peu plus d’un an que j’ai commencé. Évidemment, j’essaye de concilier le temps passé sur le projet avec mes études. Aujourd’hui, Samo avance bien et le prototype est déjà viable. Désormais, nous sommes actuellement en phase active de recherche d’investisseurs afin de pouvoir aller plus loin.
Quel est ton rôle au sein du projet ?
Nous sommes trois cofondateurs : il y a mon cousin Alexandre Doublet, Brice Naranassamy et moi. J’ai commencé l’aventure avec Alexandre qui lui gère la partie commerciale et la communication. C’est d’ailleurs lui qui a permis à l’équipe d’entrer en contact avec la conseillère du président. Brice, un ami d’enfance d’Alexandre, est lui en charge de tous l’aspect légal et juridique de l’entreprise. Quant à moi, je suis un peu le directeur technique du projet, dans le sens où j’ai fait la grande majorité de l’application et dirigé les autres EPITéens qui se sont occupés de créer le serveur derrière, Florian Amsallem et Julien Mounier (promo 2020).
Un aperçu de ce que pourrait donner Samo
Justement, comment une jeune start-up comme la vôtre a réussi à se faire accueillir à l’Élysée ?
Tout simplement grâce au bouche à oreille, en parlant du projet et suite à de premières présentations faites devant de potentiels investisseurs. C’est comme cela que nous avons pu rencontrer le producteur Stéphane Ruet (par la suite chargé de l’image du président François Hollande en 2014) qui, très intéressé, nous a ensuite mis en relation avec Claudia Ferrazzi. Notre chance, c’est que le projet s’inscrit pleinement dans la volonté de l’Élysée, qui souhaite soutenir les jeunes créateurs d’entreprise, mais aussi sauvegarder et valoriser le patrimoine français. Il faut avoir en tête que les musées étrangers ont parfois un patrimoine moindre que le nôtre, mais ils savent mieux communiquer dessus. En France, c’est un peu l’inverse : on a un patrimoine culturel très riche sur lequel on communique très peu.
L’Élysée va-t-elle suivre l’évolution de Samo ?
Oui. L’Élysée s’est engagée à nous aider en matière de communication et de mise en relation avec d’éventuels partenaires pour le développement de Samo. En effet, le principal défi lié à l’application repose sur la constitution de la base de données qui ne peut s’étoffer qu’avec l’accord et la participation des musées. Le soutien de l’Élysée nous sera précieux pour rentrer en contact avec les curateurs et ainsi avancer sur cette question.
Nathan et Brice Naranassamy en pleine présentation de Samo avec Claudia Ferrazzi