« C’est une aventure qui pousse à se dépasser » : Alexandre Jacquot (EPITA promo 2020) revient sur son 4L Trophy
Durant deux semaines, du 15 au 25 février, Alexandre Jacquot (EPITA promo 2020) a parcouru plus de 6 000 km à travers la France, l’Espagne et le Maroc à l’occasion de l’édition 2018 du 4L Trophy, le célèbre raid humanitaire, en équipe avec Pierre Michelet, étudiant au CFAI Aquitaine. Cet EPITéen intrépide revient sur cette aventure forcément mémorable.
Pierre et Alexandre
Pourquoi avoir voulu t’engager dans ce 4L Trophy ?
Alexandre Jacquot : J’étais surtout attiré par le côté aventure. J’ai entendu parler de la course il y a deux ans, mais je ne m’attendais pas à forcément y participer. C’est mon ami Pierre qui m’a fait la surprise en achetant une 4L l’an dernier : comme lui allait terminer ses études en 2018, cette 21e édition représentait notre dernière chance d’y participer ensemble. C’était cette année ou jamais ! À partir de la fin du mois du juin, on a donc commencé à faire des travaux dessus et à rechercher des sponsors à l’instar de l’EPITA qui nous a apporté son soutien financièrement.
Faut-il avoir des notions de mécanique pour participer au 4L Trophy ?
Ce n’est pas indispensable ! N’étant pas moi-même un grand mécanicien, j’ai surtout appris lors de l’aventure auprès des autres équipages. Le 4L Trophy, c’est d’ailleurs avant tout de la solidarité : quand on a un souci, on s’entraide. Durant la course, j’ai par exemple dû démonter un carburateur, chose que je ne savais pas du tout faire au départ. Ce sont d’autres participants qui m’ont appris la marche à suivre.
Quand on est étudiant en 1re année du Cycle Ingénieur de l’EPITA, est-ce compliqué de concilier ses cours avec une compétition comme celle-ci ?
Ce n’est pas forcément évident, oui. Pour participer au 4L Trophy, j’ai ainsi dû faire l’impasse sur deux semaines de cours que je vais devoir rattraper, mais ça valait le coup !
Justement, quels sont tes plus beaux souvenirs de cette édition 2018 ?
Il y a d’abord les paysages que l’on traverse, notamment ceux du Maroc, un pays magnifique. Pour être honnête, je ne m’attendais pas à découvrir une aussi grande diversité de paysages ! J’ai encore en mémoire l’étape qui relie Boulajoul à Merzouga, qui nous a vu passer des montagnes enneigées de l’Atlas au début du Sahara avec ses dunes de sables…
Il y a ensuite l’esprit de partage qui se dégage durant ces deux semaines. Le 4L Trophy, c’est une vraie famille. Le soir au bivouac, on se retrouvait entre équipages dans une ambiance festive et cela a donné naissance à de belles amitiés.
De nombreux participants au 4L Trophy disent que cette expérience leur a d’abord permis d’apprendre beaucoup sur eux-mêmes. C’est également ton cas ?
Effectivement. C’est une aventure qui pousse à se dépasser, à se remettre en question… On en ressort grandi !
Quelle a été la plus grande difficulté rencontrée durant la course ?
Ce n’en est pas vraiment une, mais s’entendre avec son coéquipier durant les deux semaines n’est pas toujours évident, notamment lors des premières étapes. Avant de partir pour les montagnes de l’Atlas par exemple, on a dû prendre le bateau à 3h du matin, supporter des températures assez basses et la fatigue… les conditions étaient difficiles et cela pouvait parfois créer des tensions au moment de la prise de décision.
Cela n’a pas empêché votre duo de réaliser une belle course, non ?
C’est vrai : on a fini à la 247e position sur 1 300 équipages, ce qui est plutôt une bonne performance. D’ailleurs, j’espère que d’autres EPITéens renouvelleront l’expérience 4L Trophy pour faire encore mieux. Idéalement, Pierre et moi aimerions pouvoir céder la 4L à des étudiants motivés pour relever le défi, sachant que trouver une voiture en bonne état et déjà préparée pour la course, ce n’est pas si évident.