Une promotion, 8 projets : découvrez DriveSafe, la simulation de conduite en état d’ébriété de Julien Baudic, Samy Benyoub, Benjamin Chambon et Nicolas Mateos de la Majeure MTI !
Chaque année, les étudiants de 5e année de l’EPITA dévoilent lors du Majeure Day leur projet de fin d’études sur lequel ils ont passé plusieurs mois à travailler en équipe. Parmi huit projets portés par ceux de la promotion 2018 que l’école vous propose de découvrir DriveSafe, une simulation destinée à faire prendre conscience aux conducteurs des dangers de l’alcool et du téléphone au volant. Une idée portée et développée par Julien Baudic, Samy Benyoub, Benjamin Chambon et Nicolas Mateos, alors étudiants de la Majeure Multimédia et Technologies de l’Information (MTI).
Une partie de l’équipe DriveSafe
De gauche à droite : Benjamin Chambon, Julien Baudic et Nicolas Mateos
En quoi consiste DriveSafe ?
Nicolas Mateos : Il s’agit d’une simulation de conduite en état d’ébriété où le but est évidemment de rentrer chez soi sain et sauf. Au début du jeu, on rentre toutes les caractéristiques – son âge, sa taille, le nombre de verres bus, si l’on utilise ou non le téléphone au volant… – et, en fonction de ces dernières, le jeu va calculer les effets à intégrer sur la voiture. Cela se traduira, par exemple, sur des actions retardées ou encore des filtres flous gênant la vision du conducteur.
Comment est né ce projet ?
Quand Benjamin a soumis l’idée, nous avons recherché sur Internet s’il existait des jeux vidéo portant déjà sur cette thématique. Ceux que nous avons trouvé n’étaient pas vraiment aboutis, que ce soit au niveau du graphisme ou simplement du réalisme : pour simuler la prise d’alcool et de cannabis, l’un d’eux faisait apparaître simplement traverser la route par des dinosaures…
Justement, sur quels critères vous êtes-vous basés pour rendre DriveSafe plus réaliste que ces jeux-là ?
Nous avons consulté un certain nombre de jeux de données, comme les données de la Sécurité Routière ou de sites décrivant avec précisions les possibles effets. Nous nous sommes également tournés du côté des stages de sensibilisation. Lors de ces événements, les participants se voient parfois prêter des lunettes spéciales permettant de simuler une vision en état d’ébriété.
Combien de temps vous a pris le développement du prototype ?
Une année pleine, en s’y consacrant 6 à 12 heures par semaine.
Qu’as-tu apprécié dans ce projet ?
Il y a par exemple le fait de pouvoir monter un projet avec une vraie plus-value derrière : il s’agissait vraiment d’apporter plus de réalisme à ce qui existait jusqu’à présent en matière de sensibilisation et de prévention. Il y a aussi l’intérêt de développer un jeu vidéo pour l’aspect programmation pure : dans le cas de DriveSafe, on pouvait voir graphiquement ce qu’apportait chaque nouvelle ligne de code créée. Quand il s’agissait de gérer la question de l’accélération par exemple et que c’était mal fait, la voiture partait directement à 200 km/h. Idem sur la gestion de l’Intelligence Artificielle des autres véhicules présents sur la carte : on pouvait remarquer les problèmes éventuels grâce à une caméra donnant une vue d’ensemble de la map.
Quel a été le plus grand défi ?
Sans aucun doute l’IA, justement. Il fallait réussir à toujours calculer la bonne trajectoire de la voiture à chaque prise de virage. Les problèmes ont été multiples : les roues tournaient trop vite, puis pas assez… À chaque coup de volant dans un virage, les voitures se retournaient trop souvent au départ !
Selon toi, quel est l’intérêt de choisir la Majeure MTI quand on étudie à l’EPITA ?
Avec la Majeure MTI, nous avons pu travailler sur pas mal de technologies. Le fait d’acquérir une vision assez large sur tout ce qui existe est particulièrement utile, surtout si l’on a ensuite envie de développer un projet et de l’optimiser au maximum. Par exemple, on a pu créer des sites Web en PHP, en C#, avec du Node.js et JavaScript… On a aussi travaillé sur de l’architecture des moteurs 3D, s’essayer à les utiliser, etc. C’est très complet !