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Semestre International : la Corée du Sud vue par Jean-Baptiste Roland (EPITA promo 2020)

Lors de leur 2e année du Cycle Préparatoire, les étudiants de l’EPITA quittent leur campus pour vivre six mois enrichissants à l’étranger. Organisé à chaque fois dans l’une des 65 universités partenaires de l’école, de l’Asie à l’Afrique, ce semestre à l’international offre aux étudiants une expérience unique et, bien souvent, l’occasion de se plonger dans des cultures qu’ils seront éventuellement amenés à côtoyer dans le futur, une fois l’obtention de leur titre d’ingénieurs. C’est ce qu’a vécu Jean-Baptiste Roland (EPITA promo 2020) lors d’un séjour passionnant en Corée du Sud, dans la prestigieuse Sejong University située à Séoul.


Jean-Baptiste


Qu’est-ce qui t’a le plus marqué à ton arrivée en Corée du Sud ?

Jean-Baptiste Roland : L’entraide et la serviabilité des Sud-Coréens ! Dès que l’on sort de l’aéroport, cela saute aux yeux. Comme nous sommes arrivés de nuit, nous avons pris un taxi direction l’université. Une personne a d’abord traduit notre direction à la conductrice et, à notre arrivée à l’immense complexe de l’université, cette dernière est sortie de son véhicule pour demander aux passants où se trouvait notre bâtiment. Elle ne voulait pas nous laisser sans solution ! Un autre bon exemple, c’est le métro : là-bas, les gens font la queue les uns derrière les autres, alors qu’à Paris, les gens sont plus du genre à se bousculer… Et si vous paressez perdus, les Sud-Coréens sont les premiers à venir vers vous pour tenter de vous aider, de vous orienter et de vous expliquer comment faire pour accéder à tel ou tel lieu… et cela malgré leur timidité naturelle ! Cette culture de l’amabilité est très frappante.
De façon générale, les habitants sont plus ouverts et beaucoup moins agressifs que les français. C’est une manière d’être très différente.
Une autre différence de culture notable, c’est la nourriture. Chez eux, c’est surtout salé. Le restaurant de l’université, qui n’était vraiment pas cher, ne proposait pas de sucré : le matin, pour le petit-déjeuner, les étudiants sud-coréens mangeaient des nouilles épicées ! Nous, de notre côté, mangions du riz et des œufs là-bas car c’est ce qui se rapprochait le plus de notre petit-déjeuner habituel. Et quand nous ne mangions pas dans l’université, nous pouvions nous rendre dans les restaurants aux alentours – le campus étant situé dans le centre de Séoul dans un quartier très vivant. Même les chaînes de fast-food très connues en France sont adaptées à la « mode coréenne » ici, avec des burgers de viande et crevettes que je n’ai pas osé tester !

Comment s’est passée ton intégration au sein de la Sejong University ?

Très bien ! Avec les autres EPITéens, nous étions rattachés à une classe internationale qui comportait plusieurs nationalités : des Français, Américains, Espagnols, Allemands et également beaucoup de Sud-Coréens souhaitant suivre des cours en anglais. Il faut savoir que la majorité des étudiants sud-coréens ne parle pas anglais, la deuxième langue parlée en Corée étant le chinois. De ce fait, ceux de notre classe ont d’abord dû maîtriser le chinois avant de s’attaquer à l’anglais. Et pour revenir à la classe internationale, le fait qu’elle soit très ouverte nous a surtout permis de ne pas rester qu’entre français et d’améliorer notre niveau d’anglais ! Ensemble, nous avons d’ailleurs très vite organisé des sessions de basket après les cours. Le complexe sportif est très complet dans l’université, avec une salle de musculation, un terrain de tennis, un autre de foot… Sans oublier une énorme bibliothèque, très impressionnante, présente sur 8 ou 9 étages.



À quoi ressemblait une semaine de cours ?

Nous avions cours lundi, mardi, mercredi et jeudi, avec le début des cours en général vers 8 h -9 h, une pause à midi, puis d’autres cours l’après-midi, sauf le mardi – des cours uniquement l’après-midi – et le jeudi – uniquement en matinée. Cela permet donc d’avoir des week-ends assez conséquents pour voyager et découvrir davantage le pays !
Concernant les enseignements en eux-mêmes, en plus du cours de coréen, très utile pour apprendre un minimum de vocabulaire et mieux s’intégrer, nous avions des cours plus spécifiques : algo, C++, physique, operating systems… Ce qui est amusant, c’est le système de vérification des présences à chaque cours qui fonctionne via une application Bluetooth.

Qu’as-tu justement retenu de ces cours ?

Comme ils s’inscrivaient essentiellement dans la continuité de ceux du Cycle Préparatoire de l’EPITA, on pouvait les suivre sans trop de souci : ils demandaient de travailler sérieusement et régulièrement, mais pas non plus de manière acharnée. Au final, c’était assez intéressant et très utile pour la poursuite de nos études en France !

Quels autres coins du pays as-tu pu découvrir durant ton semestre ?

Avant même de voyager ailleurs, nous avons déjà énormément profité de nos longs week-ends pour visiter tous les recoins de Séoul, souvent entre étudiants français. Musées, monuments historiques, la muraille de la ville… Il y a beaucoup de choses à voir ! Evidemment, nous avons aussi profité de notre présence pour nous rendre dans d’autres régions, notamment via des offres de voyages en bus très abordables car financées en partie par le gouvernement sud-coréen et dédiées aux étudiants internationaux. C’est comme cela que nous avons pu découvrir le sud de la Corée. Enfin, juste avant de rentrer en France, nous avons pu nous rendre 3-4 jours à Jeju, une petite île volcanique – mais paradisiaque – située entre la Corée et le Japon. Un moment super et inoubliable !



Quels conseils donnerais-tu aux étudiants qui souhaiteraient eux-aussi réaliser leur semestre en Corée du Sud ?

Déjà, de prendre le temps de découvrir, se balader. Rien qu’en restant dans Séoul, qui est l’une des plus grandes capitales au monde, il y a énormément de choses à faire, à voir… Certains quartiers sont très jeunes et festifs, d’autres plus pour le tourisme ou le business. Les transports en commun sont très bien développés et rapides, avec un métro plus étendu qu’à Paris, et cela permet vraiment de faire le tour de Séoul facilement.

Enfin, quel est ton meilleur souvenir de ce séjour ?

Oh ! Il y en a beaucoup ! Pourtant, à bien y réfléchir, il y a une anecdote qui me tient particulièrement à cœur : celle de notre arrivée à Jeju. Nous avions pris un taxi pour nous rendre à notre auberge de jeunesse, mais une fois arrivés à l’adresse indiquée, impossible de trouver l’auberge ! En effet, à cause de travaux, la rue menant à cette dernière était inaccessible. Du coup, le trajet a duré près de 45 minutes supplémentaires, mais le chauffeur ne nous a rien fait payer de plus. Et alors que nous lui disions de nous laisser sur place et que l’on finirait bien par trouver soit l’auberge, soit un autre endroit où dormir, lui refusait catégoriquement : il voulait nous amener à destination. Cela résume finalement assez bien l’état d’esprit des Sud-Coréens.


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