L’EPITA était présente aux côtés des Combattantes@Numérique !
Pour lutter contre la pénurie des talents dans le secteur du numérique, l’EPITA a rejoint le ministère des Armées lors de Combattantes@Numérique, le jeudi 4 juillet 2019 à l’École Militaire (Paris 7e). Durant cette journée, de nombreuses professionnelles du monde informatique travaillant au sein du ministère des Armées et ailleurs ont ainsi pu présenter leur parcours et leurs métiers afin de sensibiliser les participants aux enjeux de la diversité dans la construction du monde numérique de demain et, surtout, démontrer aux jeunes filles présentes que le numérique a besoin de tous les talents !
Durant cette initiative qui, comme l’expliqua Florence Parly, la ministre des Armées, a permis « de braquer les projecteurs vers des parcours, des histoires inspirantes et qui méritent d’être racontées, entendues et largement diffusées », Agathe Hinsberger (EPITA promo 2019) était aussi présente. Actuellement en stage de fin d’études dans l’univers de la cybersécurité, cette étudiante ayant contribué à la rédaction du premier livre blanc « Cybersécurité & Innovations » explique pourquoi elle a accepté de participer à cette opération.
Agathe Hinsberger
Quel est ton parcours ?
Agathe Hinsberger : J’ai intégré l’EPITA directement en Cycle préparatoire après un Bac S option informatique. En 2e année, je suis partie en Corée du Sud dans le cadre d’un échange universitaire et, sur place, j’ai pu suivre mes premiers cours en cybersécurité. Comme cela m’avait beaucoup plu, j’ai souhaité spécialiser la suite de mon cursus d’ingénieurs dans ce domaine, en rejoignant la Majeure Systèmes, Réseaux et Sécurité (SRS). Au final, j’ai adoré ces dernières années : SRS est une Majeure très complète, avec des cours théoriques et pratiques ainsi que des intervenants professionnels qui partagent leur vécu et leurs expériences, ce qui nous permet de ne pas être décalés par rapport à la réalité des entreprises. Par exemple, je suis actuellement en stage de fin d’études au sein de la direction des systèmes d’information du cabinet de conseil Wavestone. Et bien je ne me sens pas du tout perdue, tant sur les tâches et missions qui me sont confiées que sur les outils avec lesquels je travaille. L’EPITA m’a permis d’acquérir toutes les notions et compétences nécessaires.
Pourquoi la sécurité informatique te plaît tant ?
Dans ce domaine, on découvre chaque jour quelque chose de nouveau. Il y a toujours un nouvel outil, une nouvelle attaque, des progrès énormes réalisés… Quand on part au travail le matin, on sait à l’avance que l’on ne fera pas la même chose que la veille !
Le manque de femmes dans le numérique, c’est un vrai problème pour toi ?
Même si la cybersécurité est un domaine à part, je pense qu’il n’y a clairement pas assez de femmes dans l’informatique et le numérique. Ces secteurs manquent de diversité alors que, selon moi, voir des hommes et des femmes travailler ensemble permet d’avoir un meilleur dynamisme et des façons de penser différentes. Pour le coup, au sein de la DSI de Wavestone, nous sommes autant d’hommes que de femmes et je trouve que l’ambiance est vraiment bien meilleure, avec une synergie très intéressante. De façon générale, il ne faut surtout pas croire aux préjugés sur le sujet disant que les femmes dans le numérique, cela n’existe pas, qu’elles ne savent pas coder, etc. C’est faux et tout le monde est capable de réussir en informatique. Il suffit d’apprendre !
C’est pour cela que tu as accepté de participer à cette journée ?
Pour moi, c’est important de pouvoir donner l’exemple. Il y a 5 ans, alors que j’étais déjà intéressée par l’informatique et parcourais les salons étudiants ou visitais les écoles pour préparer mes études, je ne croisais quasiment aucune fille ! Pourtant, j’aurais aimé pouvoir échanger avec des filles et des femmes à ce moment-là. Je me souviens aussi d’enseignants de mon lycée qui m’expliquaient que l’informatique ne pouvait pas être quelque chose pour moi parce que j’étais une fille : là encore, j’aurais apprécié que quelqu’un d’autre vienne me voir pour me dire « Non, c’est faux : tu peux le faire ! D’autres réussissent très bien alors pourquoi pas toi ? ». En participant à cette journée, je voulais combattre ça !