Rush Hour Mobility Hackathon : quand Renault Digital défie les EPITéens !
« Inventer l’appli de la mobilité de demain » : tel était le sous-texte du Rush Hour Mobility Hackathon proposé par Renault Digital aux étudiants de 4e année de l’EPITA du 5 au 6 février 2020. Un événement particulier, aussi ludique que technologique, qui a réuni plus de 160 futurs ingénieurs des Majeures SCIA, SIGL et MTI, réunis en 16 équipes pour en découdre !
Dans un futur proche, les véhicules autonomes parcourront les rues des villes, mais ils n’empêcheront pas certains imprévus ! Avec le hackathon Rush Hour Mobility Hackathon, les 4es années devaient alors imaginer une application capable d’optimiser le trajet d’une personne en s’adaptant aux contraintes et aux imprévus de circulation en ayant la meilleure expérience utilisateur possible. Ainsi, si une route se retrouvait soudainement barrée, l’application devait être potentiellement en mesure de proposer la poursuite du trajet à travers le moyen de transport le plus adapté, du taxi-autonome au métro en passant par le vélo ou, tout simplement, la marche à pieds. Un défi d’envergure que n’a pas manqué d’apprécier Pierre Houlès, directeur général de Renault Digital, membre du jury final… et ex-EPITéen ! « Voir les étudiants de l’EPITA travailler sur ce hackathon m’a fait plaisir parce que je suis moi-même un Ancien de l’école (de la promotion 2003), bien sûr, mais aussi parce qu’il est toujours intéressant pour une entreprise comme Renault de venir tester un écosystème digital auprès d’étudiants afin de voir leur créativité et ce qui peut en ressortir. »
Une partie du jury composée de Pierre Houlès, Joël Courtois, directeur général de l’EPITA et Reda Dehak, enseignant-chercheur, responsable de l’équipe de recherche en IA au LSE
Jeu de l’oie 2.0
Pour vivre pleinement cette aventure, les participants pouvaient compter sur la présence de professionnels de Renault Digital, à l’image de Sébastien Decoux, Solution Architect qui a notamment travaillé sur l’architecture du Rush Hour Mobility Hackathon. « Le sujet de ce hackathon était finalement de demander aux étudiants d’interfacer avec un système totalement événementiel, explique l’expert. Pour donner une idée, Twitter et Facebook sont des applications événementielles. Celles qui tournent aussi autour du GPS, comme Uber ou Google Map, le sont également : quand une map indique des bouchons et recalcule le trajet pour le meilleur itinéraire, c’est de l’événementiel. Or, aujourd’hui, dans les entreprises, on voit énormément de systèmes à base d’API – des applications qu’il faut « appeler » pour obtenir des informations. Le système événementiel agit différemment d’une API et fournit énormément d’informations en push, en temps réel. Il n’y a donc pas de nécessité d’interroger en continu le système pour savoir où l’on en est. Un des pièges qu’il fallait éviter était donc de tenter de « requêter » le système alors que ce dernier n’était pas fait pour cela : il était fait pour envoyer de la donnée par lui-même ! » Guidées, mais tout de même sous pression, les équipes avaient donc pour objectif de réussir à mixer les événements fournissant des informations sur l’utilisateur et l’environnement avec des APIs. « Nous avons pensé ce hackathon comme une sorte de jeu de l’oie : les équipes qui passaient par le même point de la carte rencontraient le même scénario, avec un blocage généré au même instant. Après, en fonction de son action et du moyen de transport qu’elle préconisait, l’équipe pouvait parvenir à éviter de subir les ralentissements et incidents. »
Un ancien lauréat pour coach
Durant l’épreuve, d’autres soutiens étaient aussi présents pour les formations en pleine réflexion : une quinzaine d’enseignants-chercheurs et des étudiants de 5e année de l’école. Parmi eux se trouvait Alae Eddine El Hmimdi (EPITA promo 2020). Un coach de qualité pour la simple et bonne raison qu’il avait déjà pu se frotter à ce challenge original en novembre 2019. « J’ai participé au premier hackathon organisé chez Renault Digital et j’ai pu, avec mon équipe, obtenir le premier prix, confie-t-il. Du coup, pour cette nouvelle édition, j’ai souhaité pouvoir accompagner mes collègues afin qu’ils puissent avoir à leur tour de bons résultats dans cette compétition. On apprend aussi l’entraide à l’EPITA : lors de la 1re année du Cycle Ingénieur, j’ai moi-même pu souvent compter sur le soutien d’autres étudiants, les YAKA. C’est grâce à eux si j’en suis où j’en suis aujourd’hui. »
À ses yeux, la promotion 2021 était clairement à la hauteur de l’événement. « Les 4es années ont réussi à relever le défi. Dans la nuit de mercredi à jeudi, vers 2 h-3h du matin, de nombreuses équipes étaient encore très motivées et au travail ! Les étudiants ont prouvé qu’ils possédaient les compétences techniques nécessaires et la capacité à travailler en groupe. Quand on relève un challenge en équipe, il faut savoir se faire confiance et partir du principe que chaque membre réalise son travail de la manière la plus complète possible. Ils ont aussi prouvé qu’ils étaient capables de faire face aux différentes contraintes et de prendre une décision dans ce contexte particulier, comme lorsqu’ils devaient choisir une technologie à exploiter plutôt qu’une autre. »
Apprendre à travailler en équipe
Si plusieurs équipes n’ont pas démérité à l’issue de ces 31 heures intenses, une seule est parvenue à éviter les embûches pour atteindre la première place du classement finale : celle de Fayssal Benouda, Guillaume Blassel, Geoffrey Bossut, Sami Boucenna, Hugo Dairin, Clément Davin, Aminata Faye, Antoine Montes, Victor Seguin et Alex van Vliet. « C’était plutôt intéressant et un bon défi, juge Alex, étudiant de la filière SCIA. Personnellement, je n’avais jamais fait de développement Front-End comme ça auparavant ! On s’est bien amusés et notre équipe était plutôt cool. Cela nous a aussi appris la gestion d’équipe, la cohésion. D’ailleurs, la plus grande difficulté a été de réussir à se coordonner, surtout au début. Nous étions une équipe de dix membres et il a fallu bien se répartir les tâches, ne laisser personne de côté et donc d’impliquer tout le monde ! » Un avis partagé par Antoine, qui lui suit le programme de la Majeure MTI : « On a fourni beaucoup de travail pour y arriver et nous sommes donc très contents. » Toutefois, la formation se veut aussi modeste dans la victoire. « D’autres projets étaient aussi très bons, analyse Antoine. Je pense qu’on a fourni le travail pour mériter notre place, mais nous tenons aussi à féliciter les autres équipes ! »