IOI et eJOI : les champions français de l’informatique obtiennent six médailles !
Respectivement prévues du 2 au 6 septembre à Tbilissi (Géorgie) et du 13 au 19 septembre à Singapour, les éditions 2020 des Olympiades Européennes Junior d’Informatique (eJOI, réservées aux élèves de 14 ans ou moins) et des Olympiades Internationales d’Informatique (IOI, pour les jeunes encore au lycée au moment de leur sélection) ont dû se dérouler en distanciel, Covid-19 oblige. Cela n’a pas empêché les équipes de France, entraînées par l’association France-ioi, de participer aux épreuves sur le campus parisien de l’EPITA, son sponsor historique, et d’obtenir six médailles !
D’un côté, il y a l’équipe des eJOI, récompensée d’une médaille d’argent (Charles Dai, auteur d’une très belle 10e place au classement général) et de trois médailles de bronze (Ali-Rayan Boudjema, Oscar Fischler et Tianrui Jiang). De l’autre, il y a celle des IOI, composée de Justin Cahuzac, Rémy Kimbrough (médaillé de bronze), Grégoire Le Corre et Sven Meyer (médaillé de bronze également). Tous ces jeunes ont fièrement porté les couleurs de la France face à la crème de l’algorithmique mondiale lors de ces Olympiades forcément atypiques. Et pour y parvenir, ils ont pu compter sur le soutien sans faille de France-ioi, l’association qui sélectionne, entraîne et accompagne ces champions en herbe depuis plus de 15 ans. Y compris malgré les circonstances exceptionnelles de cette année 2020. « Les stages de préparation comme la sélection ont dû se faire à distance pour les raisons que nous connaissons, détaille Mathias Hiron, cofondateur et président de la structure. Par exemple, la dernière étape pour la sélection eJOI a traditionnellement lieu au mois d’avril dans les locaux de l’EPITA, mais nous avons dû mettre en place des solutions de remplacement en ligne via Discord et d’autres outils, comme des tableaux collaboratifs, pour réussir à les maintenir. »
Finalement, le dispositif imaginé par France-ioi a plutôt bien fonctionné et leur a permis de conserver de bonnes conditions d’entraînement, aussi bien pour les sélectionnés que pour leurs entraîneurs. « Ces outils nous ont aussi servi pendant l’été pour l’organisation de la finale du Concours Algoréa, dédié lui aux collégiens. Évidemment, cela n’a toutefois pas compensé le manque à gagner au niveau de l’aspect social. Ces stages et événements ne servent pas qu’à s’améliorer : ils sont aussi une occasion pour ces jeunes passionnés de se rencontrer et de discuter. C’est plus difficile d’établir de telles relations par écrans interposés ! »
Rendez-vous l’année prochaine à Tbilissi et Singapour !
Il n’y a pas que la préparation qui a été bouleversée : l’organisation même des phases finales des deux compétitions internationales a aussi dû s’adapter aux contraintes liées à la pandémie. Exit donc les deux voyages prévus pour les participants, avec son lot de visites touristiques et de rencontres avec d’autres jeunes venus du monde entier. Et pour la compétition, chaque pays en lice a dû faire avec les moyens du bord pour respecter au mieux les consignes. C’est ce qui s’est passé à l’EPITA. « Chaque pays a fait comme il pouvait pour assurer les conditions minimales de surveillance requises afin de garantir la crédibilité des résultats lors des épreuves », souligne Mathias. Pas de quoi freiner les sélections tricolores et, en particulier, celle des eJOI.
Composée de membres qui participaient pour la toute première fois à cette compétition après avoir, par le passé, déjà fait leurs armes via de précédentes activités de France-ioi, cette dernière est tout de même parvenue à rafler quatre médailles. Une sacrée performance et un bon espoir pour la suite selon le Didier Deschamps de l’algorithmique : « Le fait d’avoir fini en sélection démontre déjà leur bon niveau, mais remporter une médaille ne fait que confirmer leur potentiel ! » Toutefois, seul l’avenir dira si le quatuor sera de nouveau de la partie l’an prochain. D’ailleurs, dixit Mathias Hiron, les prochaines eJOI et IOI devraient, exceptionnellement, à nouveau être organisées par les pays initialement prévus cette année, soit la Géorgie et Singapour. On espère que la situation sanitaire aura évolué d’ici là !