COP2 Étudiante : l’EPITA signe l’accord de Grenoble et renforce son engagement durable !
Initiée par des étudiants pour renforcer les actions des établissements de l’enseignement supérieur de France en faveur de la transition écologique, la COP2 Étudiante s’est achevée en avril dernier à Grenoble avec la publication d’un Livre Blanc et la rédaction d’un accord. Ce dernier, nommé « l’accord de Grenoble », rassemble 180 mesures initiées grâces aux propositions des écoles et universités participantes dont faisait partie l’EPITA à travers un groupe de travail réunissant enseignants-chercheurs, membres de l’administration et étudiants. Ambassadeur de l’école auprès de la COP2 Étudiante et étudiant en 4e année, Martin Labé (EPITA promo 2022) revient sur la participation de l’école dans cette aventure, immortalisée par la signature de l’accord de Grenoble le 21 avril dernier, soit la veille du Jour de la Terre.
La signature de l’accord de Grenoble par Joël Courtois, directeur général de l’EPITA et Saliha Hadj Akli, responsable qualité, RSE et plan vert de l’EPITA.
Comment t’es-tu retrouvé impliqué dans cette COP2 Étudiante ?
Martin Labé : J’ai appris l’existence de la COP2 par l’un de mes meilleurs amis, justement étudiant en école d’ingénieurs à Grenoble qui faisait partie de l’équipe organisatrice. Comme l’idée de pouvoir apporter une réflexion autour de l’écologie au sein de l’EPITA m’a séduit, j’en ai parlé l’administration et j’ai été agréablement surpris car Saliha Hadj Akli, la responsable qualité, RSE et plan vert de l’école, était déjà impliquée sur le sujet : elle en avait entendu parler de son côté et souhaitait également que l’école s’investisse dans la COP2 Étudiante. Après plusieurs échanges, nous avons finalement réussi à mettre cela en place et à impliquer d’autres personnes au sein de l’école !
En quoi consistait ce rôle d’ambassadeur ?
C’était un vrai rôle d’intermédiaire entre les équipes de la COP2 Étudiante et notre groupe de travail qui était composé de sept étudiants, de quatre enseignants-chercheurs, de quatre membres de l’administration et de Claire Lecocq (la directrice de l’EPITA Paris, adjointe à la direction générale). Il consistait d’abord à bien expliquer en amont ce qui était attendu par la COP2 Étudiante puis de coordonner et d’animer tout le groupe de travail mis en place jusqu’au rendu final. Toutes les personnes impliquées ont ainsi su partager leurs réflexions afin d’identifier les problématiques auxquelles l’école pouvait être confrontée et les solutions concrètes à apporter.
Comment se sont articulées les réflexions de votre groupe de travail ?
Il faut savoir que la COP2 proposait au départ 7 axes de travail sur lesquels pouvaient se pencher les écoles participantes. À l’EPITA, nous en avons choisi trois : le premier sur l’enseignement, pour réfléchir à comment former les étudiants aux enjeux écologiques ; le deuxième sur le travail, afin de réfléchir à l’insertion professionnelle et aux emplois de demain ; et le troisième sur le campus en lui-même, à travers le prisme de la transition énergétique et de la protection de l’environnement. Nous avons alors essayé d’identifier les problématiques sous-jacentes à chaque axe pour ensuite imaginer des solutions. Certaines de ces solutions pouvaient être rapides à mettre en œuvre quand d’autres s’inscrivaient davantage sur du moyen et long terme en nécessitant des investissements plus conséquents et plus difficiles à mettre en place. Au final, nous avons pu en proposer plusieurs dizaines !
Quels exemples de solution avez-vous pu proposer à la COP2 Étudiante ?
Le groupe porté sur l’enseignement a notamment proposé d’ajouter dans le cursus des cours sensibilisant aux enjeux globaux de l’environnement, mais aussi d’intégrer des conférences et débats afin de donner des clés de compréhension aux étudiants et que ces derniers puissent surtout développer leur esprit critique. Ce groupe préconisait également la création d’un challenge Green IT pour, chaque année, faire réfléchir les étudiants de 3e année sur les liens entre le numérique et l’écologie. Le groupe sur le travail s’est lui principalement concentré à trouver des manières d’apporter de la visibilité aux entreprises intervenant à l’EPITA qui prennent en compte les enjeux écologiques. Le groupe de travail sur le campus a porté différentes solutions, comme le fait mettre en place les infrastructures adaptées afin que les personnes intéressées puissent se rendre à l’école en vélo – ses participants ont même mené une petite étude pour savoir combien de personnes pouvaient être concernées. Il a été aussi question d’installer sur les campus un potager, des ruches, des nids à oiseaux, mais aussi une salle de repas permettant aux étudiants d’apporter plus facilement leur repas le midi. Ils ont également proposé de se rapprocher des acteurs de la restauration autour des campus afin que ces derniers acceptent les contenants des EPITéens. Enfin, plusieurs réflexions ont porté sur la gestion des énergies sur les campus, ce qui est très important pour une école dédiée à l’informatique.
En tant que futur ingénieur, pourquoi juges-tu important cette prise en compte des enjeux environnementaux ?
J’étais déjà très sensibilisé à l’écologie avant d’intégrer l’EPITA ! En effet, je viens d’un petit village situé dans le sud-ouest de Paris, dans une zone remplie de forêts, avec un patrimoine environnemental particulièrement riche auquel je suis encore aujourd’hui très attaché. Pour tout dire, j’avais même des ruches dans mon jardin ! D’ailleurs, ma première approche avec la technologie a justement été de développer une petite solution électronique afin de pouvoir suivre si tout se passait bien dans la ruche ! Et, finalement, cela se rapproche de ma vision du métier d’ingénieur qui, selon moi, intègre à son expertise technique une démarche avec des dimensions, éthiques, économiques, sociétales et environnementales.
Cela me fait penser à une phrase dite par Claire Lecocq durant l’une de nos sessions de travail : « La transition écologique se fera avec les acteurs du numérique ou ne se fera pas ». Et bien je suis complétement d’accord avec ça ! En tant que grande école d’ingénieurs du numérique, l’EPITA a un rôle absolument décisif à jouer dans cette transition : elle doit former les ingénieurs en les intégrant aux enjeux sociétaux d’aujourd’hui comme ceux de demain, d’autant plus que ce lien entre environnement et écologie va représenter un tournant majeur à l’avenir. Ce n’est pas pour rien si la COP2 Étudiante a été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme au sein de l’école : les valeurs de l’EPITA la pousse à être prescriptrice sur ces enjeux. L’école a toujours été portée sur les nouvelles technologies et les grandes transitions sociétales. Il y a quelques années par exemple, elle était déjà très impliquée sur la question de la transformation numérique des entreprises et des organisations par exemple. Cela me rend d’autant plus heureux que d’avoir pu faire partie de ce projet lié à la COP2 Étudiante !