Cet été, plus de 80 jeunes filles ont découvert l’informatique avec GirlsCanCode!
Cet été encore, l’association étudiante Prologin de l’EPITA permettait à des collégiennes et lycéennes venues de toute la France de s’initier gratuitement à la programmation à l’occasion de ses stages GirlsCanCode! (GCC!).
Organisées à Lyon, Strasbourg et Paris, les sessions Girls Can Code! ont attiré cette année plus de 80 jeunes filles passionnées par l’informatique ou souhaitant tout simplement s’y essayer. Âgées de 12 à 18 ans, à peine entrées en 6eme ou déjà futures bachelières, toutes les participantes ont pu prendre part à plusieurs ateliers autour du code (découverte du Python, cryptologie, réseau, développement d’un jeu vidéo ou sur microbit, …) durant une semaine ponctuée par différentes activités ludiques et de rencontres avec des professionnelles de l’informatique, à l’image de Claire Calmejane (EPITA promo 2005), Chief Innovation Officer à la Société Générale ou Eva Attal, développeuse à BNP Paribas.
Un programme unanimement apprécié par les « Girls » !
Ce qui fait la force de Girls Can Code!, c’est sa capacité à associer des filles de tous niveaux et les faire grandir ensemble. Certaines comme Anaïs, élève qui passe en Terminale dans un lycéen parisien et se prédestine à des études en économie, n’était pas une grande férue d’informatique avant cette semaine. « Je me suis inscrite au stage pour le côté découverte, raconte-t-elle. J’ai surtout beaucoup aimé le fait de pouvoir comprendre ce qu’il se passait derrière un simple clic. Cela a un peu cassé les préjugés que je pouvais avoir sur le code. Avant, en regardant ces lignes que je ne comprenais pas, je pensais que la programmation devait être difficile, alors qu’une fois que l’on connaît les subtilités, cela devient tout de suite beaucoup plus évident ! » Son seul regret ? Avoir appris l’existence du stage seulement cette année. « Comme je suis passée en Terminale, je n’aurais probablement pas l’occasion de participer l’an prochain, mais si j’avais connu GCC! au collège, je n’aurais pas hésité à m’y inscrire, poursuit Anaïs. En plus, le stage est très intéressant car il permet aux plus jeunes de commencer à bien réfléchir sur ce qu’elles peuvent faire plus tard. Cela m’aurait sans doute permis de mieux décider quelles spécialités choisir une fois au lycée. De toute façon, découvrir le code peut être utile à n’importe quel âge ! »
Anaïs
Gaïa et Sarah sont des collégiennes qui vont passer en 3eme cette année, la première à Limours et la seconde à Paris. Toutes les deux ont découvert GCC! par le bouche-à-oreille et voulu s’y frotter par curiosité. « Je m’étais déjà un peu intéressée au code avant car j’aime l’idée de voir ce qu’il se cache derrière ce qui nous paraît assez simple au quotidien sur nos ordinateurs, raconte Gaïa. J’en avais un peu fait via le site de France-IOI, mais là, c’était l’occasion de m’y mettre un peu plus ! » Même son de cloche pour Sarah, qui connaissait un peu le Python avant de se lancer. « Je faisais déjà du code avec mon père, des petits programmes, comme pour choisir ce qu’on allait manger le soir : bref, rien de bien compliqué, s’amuse la jeune fille qui voit également dans la programmation un bon moyen d’expression. Avec le code, on peut tout faire et créer ce qu’on veut par soi-même. Aussi, comme je suis un peu nulle en art, ça me fait un autre support de création ! »
Girls Can Code!, c’est aussi bon pour la confiance !
Les stages gratuits proposés par Prologin jouent évidemment un rôle dans la lutte contre les préjugés autour de l’informatique, malheureusement encore trop importants de nos jours. Ainsi, Girls Can Code! permet chaque année à des jeunes filles de comprendre qu’elles ont-elles-aussi le potentiel pour s’épanouir clavier et souris en main.
Présente au stage parisien et maintenant élève de 1re dans un lycée d’Ermont avec des spécialités NSI, SES et Maths, Mado fait justement partie de ces filles « reboostées » par l’initiative. Ayant pris connaissance de l’existence du stage suite à une participation au hackathon Teens in AI, elle comptait sur ces quelques jours pour se rassurer sur ses capacités et ses envies avant la rentrée scolaire après une année de seconde un peu délicate au niveau des maths : « Avant de participer au stage, j’avais peur d’être un peu à la ramasse, de ne pas être à la hauteur. Pour cette année de 1re, je ne veux surtout pas être la dernière de la classe en étant, en plus, la seule fille. Je ne veux pas qu’on se dise que je ne suis pas capable de m’en sortir en informatique : je veux prouver aux garçons de ma classe que les filles peuvent aussi faire du code ! Au final, j’ai été étonnée de voir à quel point j’ai pu réussir durant le stage. Les organisateurs, filles ou garçons, m’ont justement permis de gagner confiance en moi : ils sont tous tellement bienveillants, super sympa et à l’écoute. Avec eux, on ne sent jamais idiot et c’est très plaisant. On sent qu’ils ont vraiment envie de nous aider ! »
Mado
Il n’y a pas que les organisateurs qui permettent aux filles de s’affirmer : l’ambiance et la complicité entre participantes y font aussi beaucoup. « Durant le stage, je traînais surtout avec des filles un peu plus âgées que moi, qui m’épaulaient, explique Mado. Et dès que je le pouvais, je venais également en aide aux plus jeunes ou plus novices que moi. Entre participantes, on était très soudées ! D’ailleurs, c’était amusant de voir des filles plus jeunes que moi être bien plus fortes que des lycéennes ! À GCC!, tout le monde avance dans le même sens pour apprendre. C’est une belle émulation ! » Un avis que partage Sarah : « C’est trop bien ! Dans mon collège par exemple, il n’y a personne qui aime l’informatique à part moi et un garçon qui était en 3eme et que je n’ai jamais pu rencontrer. Et là, ça fait du bien de rencontrer d’autres personnes qui aiment ça et notamment des filles ! »
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Une initiative soutenue par des acteurs privés et publics
Pour mener à bien ses différents stages, Girls Can Code! bénéficie de nombreux soutiens et sponsors, comme BNP Paribas, Société Générale, Jane Street, le ministère de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances ou encore la ville du Kremlin-Bicêtre. Jean-Luc Laurent, maire de cette dernière depuis 2020, était justement de passage au campus parisien de l’EPITA pour assister à une journée du stage. L’occasion de lui poser quelques questions !
Jean-Luc Laurent avec les participantes parisiennes
Que pensez-vous de cette initiative ?
Jean-Luc Laurent : Quand Prologin nous l’a présentée au niveau de la Ville dans le cadre d’un appel à projets, nous avons trouvé qu’il s’agissait d’une excellente idée et qu’il fallait la soutenir. De ce fait, j’ai voulu venir sur place pour m’en rendre compte, rencontrer les bénévoles de l’association à pied d’œuvre et échanger avec les participantes… qui m’ont toutes fait part de leur intérêt et de leur immense satisfaction. Elles n’ont d’ailleurs pas hésité à me demander de continuer à soutenir Prologin ! (rires) Cela montre donc que Girls Can Code! est vraiment une très bonne initiative. Je le pense d’autant plus que je suis moi-même très attaché à la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes et que je sais qu’il y a encore d’énormes marges de progrès afin que notre promesse républicaine de liberté, égalité et fraternité s’applique concrètement.
C’est important pour la ville de soutenir une telle cause ?
Oui et, plus généralement, nous sommes très attentifs à ce qu’il se passe ici, sur ce campus réunissant les écoles EPITA et Epitech. Quand on voit ces deux écoles, présentes à côté de la Faculté de Médecine de l’Université de Paris-Saclay installée à l’Hôpital de Bicêtre et de l’école d’infirmiers et d’infirmières, on constate que le Kremlin-Bicêtre est aussi une ville universitaire. Je savais que nous étions une ville jeune, mais cela me montre que nous sommes aussi une ville qui accueille beaucoup de talents en devenir que nous allons continuer à soutenir.
Enfin, vous y connaissez-vous en informatique ?
Pas vraiment ! On va dire que je me débrouille. Heureusement par contre que j’ai un fils informaticien !