Le programme Amazon Future Engineer raconté par celles qui le vivent à l’EPITA !
Lancé en 2020 en partenariat avec la Fondation IONIS et l’association Article1, le programme Amazon Future Engineer permet chaque année à de jeunes boursières de préparer une carrière ambitieuse en rejoignant les bancs de l’EPITA via une aide pouvant aller jusqu’à 7 500 euros par an et un dispositif de mentorat personnalisé. De quoi donner naissance à de belles histoires et de belles rencontres dans un secteur de l’informatique qui manque encore cruellement de femmes !
Ce n’est pas un hasard si Mélissa Talbi (promo 2027) fait partie des lauréates du programme Amazon Future Engineer. En effet, en terminale, alors qu’elle préparait son baccalauréat scientifique, l’actuelle étudiante en 2e année se lamentait déjà contre cette tendance poussant trop souvent les jeunes filles à délaisser une carrière scientifique. « Au moment de formaliser les vœux d’orientation, il n’y avait pas beaucoup de filles qui demandaient à faire des prépas pour finir ingénieures », regrette celle qui, au contraire, voulait à tout prix continuer à étudier les mathématiques et la physique. Un constat que partage Emilia Mesellaty (promo 2027), elle aussi lauréate de la bourse en 2022, qui a souhaité rejoindre l’EPITA pour « développer des connaissances théoriques et techniques poussées », mais aussi « extrêmement valorisées » auprès des recruteurs : « Ce qui est dommage, c’est que la place de la femme dans le monde de l’informatique et dans d’autres domaines majeurs dans l’industrie reste assez faible alors que les entreprises se doivent justement d’avoir une vision différente aujourd’hui. Réunir des profils masculins et féminins, de différentes ethnies et origines, c’est ça qui fait la richesse du monde professionnel ! »
Emilia
Agir pour plus de parité
Les deux futures ingénieures en sont persuadées : le manque de présence féminine dans les sciences est loin d’être une fatalité. « On voit quand même que le pourcentage de filles commence à augmenter dans certaines écoles, se réjouit Mélissa. Même si ce n’est pas encore ça, j’espère vraiment que, d’ici quelques temps, on attendra un début de parité, voire la parité totale. Ça, ce serait trop bien ! » Petit à petit, les barrières semblent donc s’affaisser. « L’objectif de cette bourse est de promouvoir la place de la femme dans le monde du numérique en incitant les femmes à s’engager dans des études d’informatique, rappelle Emilia. Ici, à l’EPITA, nous représentons environs 10 à 15 % de chaque promotion. Certes, ce chiffre est encore trop faible, mais des initiatives de ce genre vont dans le bon sens ! » L’étudiante sait d’ailleurs combien le fait d’agir, ne serait-ce qu’à son échelle, peut permettre de faire avancer les choses puisqu’en plus d’être réserviste à la brigade de sapeurs-pompiers de Paris à côté de ses études, elle réalise chaque hiver le trajet Lille-Paris à vélo pour récolter des dons contre le cancer. « C’est une cause qui me tient à cœur et un projet que je suis en train de faire grossir année après année. Je suis même en train de monter une association pour que celles et ceux qui ont un vélo et de la motivation puissent aussi me rejoindre ! »
Mélissa
Grandir et s’épanouir avec le soutien de professionnels
En plus de son aide financière précieuse sans laquelle plusieurs des bénéficiaires n’auraient pas imaginé tenter de rejoindre une grande école d’ingénieurs comme l’EPITA, la programme Amazon Future Engineer permet aux étudiantes boursières de vivre leurs études autrement grâce au mentorat. Mené avec l’association Article1, ce mentorat permet en effet à chaque étudiante de construire une relation sur le long terme avec un professionnel du secteur de la tech au fil du cursus. Un dispositif qui séduit toutes les jeunes femmes concernées comme l’explique Emelda Honba Wogse (promo 2026), lauréate de la bourse en 2021 qui se passionne pour le traitement d’image et l’astrophysique. « Cela me fait découvrir autre chose en dehors de ce que je peux découvrir à l’EPITA, précise celle qui est actuellement en 1re année du Cycle Ingénieur. Tom, mon mentor, m’apporte notamment une vision de l’après selon ce que je suis en train d’étudier ou le projet que je suis en train de mené. Il m’explique par exemple ce que ça va m’apporter après mes études car il utilise souvent des choses sur lesquelles je travaille. Si j’ai des questions ou des blocages, il m’apporte des informations complémentaires et me donne également des petits conseils, me suggère des choses à lire, etc. Là par exemple, il essaye de faire en sorte que je puisse bientôt obtenir la certification Cloud Practitioner d’AWS en parallèle de mon cursus ! »
Emelda
De la bienveillance au programme
Également boursière, Djunice Lumban (promo 2026) sait qu’elle peut s’appuyer sur son mentor si besoin. Ce dernier, spécialiste du management, l’a notamment épaulée en lui donnant deux-trois clés pour trouver comment mieux réussir les projets à gérer en équipe. « Parler à une personne en dehors de sa famille et qui nous comprend, ça fait du bien, surtout quand cette personne évolue dans milieu que dans lequel on se projette, juge surtout la future ingénieure. Il y a peut-être moins d’appréhension à discuter avec un mentor qu’avec ses parents qui, comme tous les parents, peuvent placer de grandes attentes en toi. Le mien, Matteo, est quelqu’un de très bienveillant et toujours à l’écoute : je sais qu’il est là d’abord pour me soutenir, jamais pour me juger. » Une relation gagnant-gagnant qu’apprécie aussi la jeune génération de boursières, à l’instar d’Emilia. « Je le considère même plus comme un ami qu’un mentor, confie-t-elle. Il m’a aidé à la fois à construire mon CV et mon réseau professionnel sur LinkedIn. Il vient m’épauler sur mon projet professionnel et également tous mes projets personnels à côté ! »
Djunice
« L’échec n’est pas une fatalité »
Au fil des témoignages, on se rend finalement compte que chaque étudiante de l’EPITA bénéficiant du programme Amazon Future Engineer partage à la fois l’ambition de se faire une place dans le monde de l’informatique et celle de démontrer combien les femmes ont un rôle à jouer dans le secteur. Une envie de réussir qu’elle n’hésite pas à transmettre autour d’elles. « Il faut toujours oser car c’est en tombant qu’on se relève : l’échec n’est pas une fatalité, affirme Emilia, sûre d’elle. Certes, des études dans une école d’ingénieurs peuvent paraître ambitieuses, parfois impossibles, mais on peut y arriver : il suffit d’avancer jour après jour, de s’entourer des bonnes personnes et de savoir où l’on va ! » Melissa confirme : « Si l’on a confiance en soi, qu’on se donne les moyens de réussir, il n’y a pas de raison que ça échoue ! Il faut juste se lancer ! »