Cyberdéfense : l’EPITA devient partenaire de la Défense Nationale en signant la Charte avec la Garde nationale
Ce lundi 18 mars, l’EPITA était présente à l’Hôtel de Brienne (Paris 7e) pour signer une Charte d’engagement avec la Garde nationale. Déjà partie prenante des actions de défense nationale des Réserves Citoyenne et Opérationnelle, l’école renforce ainsi ses partenariats avec le ministère des Armées et affirme encore davantage son expertise en matière de cybersécurité.
Un acte de sens
Il y avait du beau monde dans la salle de réception de l’Hôtel de Brienne qui abrite les bureaux du ministre des Armées. Autour de Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées et de la générale Anne Fougerat, secrétaire générale de la Garde nationale, se trouvaient ainsi Antoine Frérot, président de Véolia, Antoine Bouvier, président de MBDA, Stéphane Mayer, président de Nexter, Jean-François Vaquieri, directeur de la régulation et des affaires juridiques d’Enedis, Thierry Trouvé, directeur général de GRTGaz et enfin Joël Courtois, directeur général de l’EPITA. Tous étaient réunis pour officialiser la signature d’une convention vouée à permettre à davantage de personnes de mener un engagement auprès de l’Etat en parallèle à leur vie étudiante ou professionnelle. « Pour la Garde nationale, ces conventions ont du sens car elles démontrent l’engagement des responsables d’entreprises ou d’établissement de l’enseignement supérieur vis-à-vis de leurs salariés ou étudiants à soutenir la politique de réserve militaire dans sa globalité – c’est-à-dire au profit de ses neuf composantes dont la cyberdéfense, explique Anne Fougerat. Ce dernier sujet concerne évidemment l’EPITA, mais pas seulement car l’école doit sans doute avoir dans ses rangs des étudiants capables de se dévoiler sur d’autres thématiques dans le futur ! »
Un engagement réaffirmé
Pour Joël Courtois, la présence de l’EPITA aux côtés de grandes entreprises françaises coulait de source et faisait suite à un précédent rapprochement intervenu le 24 janvier dernier entre la Conférence des Grandes Écoles (CGE) et la Garde nationale, via un partenariat destiné à valoriser et renforcer l’engagement des citoyens. « Depuis de très nombreuses années, l’EPITA est engagée dans des actions autour de la cyberdéfense, notamment via le partenariat lié au lancement en 2016 de la Réserve de Cyberdéfense avec l’amiral Arnaud Coustillière. Dès lors, nous proposions chaque année aux jeunes de notre école de rejoindre cette réserve en valorisant cet engagement en interne. Ce nouveau partenariat, qui fait suite à la récente signature de l’accord-cadre par la CGE avec la Garde nationale, permet à l’EPITA de devenir la première école d’ingénieurs à officialiser cet engagement. C’est la preuve que nous sommes réactifs et savons saisir les meilleures opportunités pour nos étudiants dès qu’elles se présentent. »
Ce partenariat va permettre à l’EPITA de renforcer sa collaboration avec le ministère des Armées dans le cadre d’actions de cyberdéfense, promouvoir auprès des étudiants comme des enseignants leurs possibles actions dans la réserve cyber et également valoriser cette approche de manière plus importante dans les programmes du cursus, l’EPITA devenant ainsi officiellement partenaire de la Défense Nationale. « Jusqu’à maintenant les actions que nous menions en matière de cyberdéfense au sein de l’école se faisaient principalement auprès des étudiants de la Majeure Système, Réseau et Sécurité (SRS), poursuit Joël Courtois. Désormais, grâce à cette convention avec la Garde nationale, nous allons pouvons communiquer plus largement auprès de l’ensemble de nos étudiants, d’autres profils en dehors de la cybersécurité pouvant être intéressés. »
Des ingénieurs déjà réservistes
De ce fait, il ne sera pas rare de voir prochainement de nouveaux EPITéens prendre part aux actions de la Garde nationale en marge de leurs études d’ingénieurs. Créée en 2016, cette dernière permet à des femmes et des hommes volontaires de s’impliquer dans la Réserve Opérationnelle au service de la protection des Français et rassemble déjà près de 76 000 réservistes opérationnels des armées (principalement terre, air, mer et gendarmerie) et des forces de sécurité intérieure.
Présente lors de l’événement, Séverine Dinghem, chef d’escadron au sein de la Réserve de Gendarmerie Mobile et employée chez Véolia, juge justement pertinente la présence d’une école d’ingénieurs dans ce dispositif. « Voir une école comme l’EPITA s’engager comme aujourd’hui avec cette convention, c’est très important à mes yeux. D’ailleurs, mon histoire personnelle démontre bien que mon déclic a eu lieu durant mes études, à une période de la vie où l’on se pose souvent beaucoup de questions sur son avenir professionnel : je suis rentrée assez jeune dans la réserve, en 2001. À l’époque, je faisais une école d’ingénieurs – Polytechnique –, une école militaire. J’ai alors fait mon service national. C’est dans ce cadre-là que j’ai découvert la Gendarmerie nationale. Cela m’a beaucoup plu, fait découvrir un autre monde et appris une autre façon de manager et de voir les relations humaines au travail. De ce fait, une fois mon diplôme obtenu, j’ai souhaité continuer en parallèle à ma carrière civile une activité pour me rendre utile dans la Gendarmerie. Cela m’a donné l’occasion de faire des services d’ordre, de voyager en France, de commander tout d’abord un peloton puis un escadron en Gendarmerie Mobile. Maintenant, cela me permet de prêter renfort à différentes activités opérationnelles sur le groupement des Yvelines. »
Pour cette professionnelle, être réserviste peut donc également donner lieu à de belles expériences. « Avoir une activité en parallèle dans la réserve permet justement de trouver des réponses plutôt pragmatiques par des activités de terrain, pour découvrir l’encadrement et le management – pas seulement la théorie –, dans un cadre très opérationnel et orienté vers le service public ainsi que le service des citoyens. C’est se rendre utile aux autres, tout en apprenant et en côtoyant des gens d’origines et centres de préoccupations très différents. C’est forcément enrichissant. »