Découvrez Cobatect, le projet innovant et (sur)vitaminé de la nouvelle équipe iGEM IONIS !
L’iGEM, vous connaissez ? Il s’agit de l’acronyme de l’International Genetically Engineered Machine competition, le plus grand concours étudiant au monde dédié à la biologie de synthèse. Réunissant des étudiants de différentes écoles du Groupe IONIS, l’équipe iGEM IONIS y participe chaque année depuis 2015 en développant un projet innovant très souvent récompensé pour son ingéniosité. Ainsi, la nouvelle mouture de l’iGEM IONIS travaille désormais sur un kit de détection du niveau de cobalamine (aussi connue comme la vitamine B12) nommé Cobatect, actuellement au cœur d’une campagne de crowdfunding ! Composée de Benjamin Decreusefond et Morgan Vaterkowski (EPITA promo 2022) en plus d’étudiants de Sup’Biotech et de l’ESME Sudria, l’équipe n’a qu’un seul objectif : briller lors de la finale de l’iGEM qui se déroulera cet automne !
La cobalamine étant une vitamine uniquement présente dans la nourriture d’origine animale (viande, œufs, laitages…), il n’est pas rare de voir certaines personnes suivant un régime alimentaire particulier (vegan, végétarien, flexitarien…) présenter des carences à ce niveau, ce qui peut amener des problèmes de santé. « La vitamine B12 joue un rôle dans plusieurs métabolismes du corps humain, comme les synthèses de l’ADN, de l’ARN ou encore des protéines de la gaine de myéline qui entoure les neurones, détaille Quentin Naudin, étudiant en 4e année à Sup’Biotech et chef de projet. Les carences en cobalamine peuvent ainsi engendrer des anémies, de légers troubles neurologiques, voire des problèmes plus graves comme l’hyperhomocystéinémie. Les cas de carences très importantes peuvent aussi amener des thromboses et des neuropathies, mais c’est très rare car, avant d’en arriver là, les personnes présentant des symptômes d’anémie ou de fatigue chronique consultent généralement un médecin. » D’après les recherches menées par les étudiants en croisant différences sources d’informations, ces carences pourraient concerner 13,5 millions de personnes ne serait-ce qu’en France. D’où l’intérêt de travailler sur la question.
La détection au cœur du projet
Pour autant, le projet de l’iGEM IONIS version 2021 n’a pas toujours été celui-ci ! En effet, les étudiants ont d’abord travaillé sur une première piste pendant de long mois avant de finalement changer de direction en mai dernier. C’est ce qu’on appelle « faire un pivot » dans le jargon des startups, comme l’explique Quentin : « On a commencé en début d’année sur un projet de détection des VOC (« volatile organic compounds » ou « composés organiques volatils ») émis juste avant les crises d’épilepsies afin de prévenir ces dernières. Or, comme ce premier projet était beaucoup trop ambitieux et que sa réalisation aurait nécessité plus d’un an de travail, nous avons dû réfléchir à une autre piste tout en gardant le principe de détection qui nous tenait à cœur. C’est comme ça qu’est né le concept de Cobatect. »
Deux bactéries en renfort !
Afin de façonner Cobatect, les membres de l’équipe ont étudié les projets proposés lors de précédentes éditions de l’iGEM. C’est comme ainsi qu’ils ont pu identifier une bactérie intéressante, la Shewanella oneidensis, capable de produire un signal électrique (et utilisée par une ancienne équipe iGEM IONIS). « Cette capacité va nous permettre de quantifier précisément le composé visé, à savoir la vitamine B12 », note Quentin. Ses coéquipiers ont également pu éplucher d’autres projets s’étant également attaqué à la détection de la cobalamine par le passé afin de perfectionner au mieux leur approche innovante. « Notre solution a recourt à des modifications bactériennes via deux bactéries, l’Escherichia coli et donc la Shewanella oneidensis. Nous avons modifié la première pour obtenir un plasmide afin de pouvoir détecter la vitamine B12. Ce plasmide contient un riboswitch qui, en liaison avec la vitamine B12, va engendrer une sécrétion de lactate déshydrogénase ayant pour conséquence une production de lactate que va utiliser la Shewanella oneidensis afin d’afficher le taux le plus précis de cobalamine détecté ainsi que le conseil le plus adapté selon le résultat du test. »
La bactérie Escherichia coli
Un test rapide et pratique
S’adressant en priorité aux personnes suivant un régime sans produit d’origine animale, le kit de Cobatect aura pour avantage d’être rapide en ne passant pas par la case laboratoire comme le proposent les outils de détection actuels. « Il existe des auto tests sur le marché, mais ces derniers doivent aussi être envoyés en laboratoire afin de pouvoir obtenir les résultats quelques jours plus tard. Avec Cobatect, le résultat serait obtenu en quelques heures seulement. » Une solution qui pourrait donc faciliter la réalisation de tests dans les déserts médicaux et les zones géographiques éloignées des laboratoires… et séduire le jury de l’iGEM dans quelques mois ! « Notre but est vraiment de pouvoir obtenir une médaille d’or et d’avoir des nominations » , lance Quentin. Pas besoin de détecteur de motivation pour constater qu’elle est au max chez les étudiants !
Vous souhaitez soutenir l’équipe iGEM IONIS ? N’hésitez pas à participer à sa campagne de crowdfunding !
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Ils composent l’équipe iGEM IONIS 2021 :
Pôle Lab : Julian Leduc (lab head), Marie Guillaume (secrétaire), Casilda Hitier (trésorière) et Quentin Naudin (Sup’Biotech promo 2022, président) – Pôle Human Practice : Camille Zany (Sup’Biotech promo 2022, responsable) – Pôle Communication : Viktoriia Ovchinnikova (sponsor) et Arrya Jayasundara (Sup’Biotech promo 2022, market) – Pôle Informatique software : Benjamin Decreusefond et Morgan Vaterkowski (EPITA promo 2022) – Pôle Electronics Hardware : Jeanne Daubigné (ESME Sudria promo 2023)