Une promotion, 8 projets : découvrez SmartCar, la mini-voiture autonome conçue par cinq EPITéens de la Majeure SCIA
Chaque année, les étudiants de 5e année de l’EPITA dévoilent lors du Majeure Day leur projet de fin d’études sur lequel ils ont passé plusieurs mois à travailler en équipe. Après SolvZer, l’école continue de vous faire découvrir l’un des projets portés par la promotion 2018 avec SmartCar, une mini-voiture autonome conçue par Thibaut Barroyer et Amaury Fauchille aux côtés de Laure Daumal, Lucas Marty et Axel Mendoza, tous étudiants de la Majeure Data Science et Intelligence Artificielle (SCIA).
Qu’est-ce que SmartCar ?
Thibaut : L’objectif de ce projet de fin d’études était de concevoir une petite voiture autonome qui, avec certains capteurs dont une caméra et un capteur d’ultrason, serait capable de se repérer dans son environnement et de se déplacer seule sur un circuit fermé.
Amaury : Nous sommes aussi partis avec l’idée d’ajouter une fonction de détection de panneaux de signalisation et d’obstacles. D’où l’intérêt du capteur d’ultrason qui permet à la voiture de s’arrêter face à un obstacle détecté et quelques secondes devant un panneau stop avant de reprendre sa marche en avant.
Pourquoi avoir voulu développer un tel projet ?
Thibaut : Comme la conduite autonome fait partie des grandes tendances actuelles, notamment chez Google et Tesla pour ne citer qu’eux, ce projet nous semblait un bon moyen de nous y intéresser. Nous voulions nous inspirer de ce qui se faisait pour faire notre propre modèle.
Amaury : L’autre avantage de ce projet était de pouvoir également faire du hardware, avec la construction du véhicule. C’est quelque chose dont nous n’avons pas forcément l’habitude à l’EPITA. Cela nous a donc permis d’acquérir de nouvelles compétences. Le projet nous a aussi demandé d’utiliser le deep learning afin de récolter un nombre conséquent de données d’apprentissage et rendre plus intelligence la voiture : pour cela, nous avons dû conduire la voiture pour « l’éduquer » à travers un réseau de neurones jusqu’à ce qu’elle ait intégré assez de cas de figure pour être en mesure de se déplacer de façon autonome.
Qu’avez-vous le plus apprécié dans ce projet ?
Thibaut : Toute la partie « computer vision ». Il fallait réussir à apprendre à un ordinateur – ici la voiture – à extraire les informations dont il avait besoin à partir d’une image, toute en tentant de simuler la vision humaine. Cette partie-là m’a vraiment intéressé.
Amaury : Je retiens aussi l’envergure même du projet, qui était assez long à mener. Nous devions penser en équipe pour affiner le concept, savoir quoi faire, voir jusqu’où il était possible d’aller… Chaque membre a pu travailler sur les différentes phases du projet pour aboutir à ce résultat et c’était vraiment sympa.
Toute l’équipe fait justement partie de la Majeure SCIA. Pour vous, quelle est la plus-value de cette filière de l’EPITA ?
Thibaut : Pour moi, c’est la Majeure la plus en phase avec l’ensemble des composantes du métier d’ingénieur, dans le sens où elle demande d’appliquer l’informatique à de nombreux domaines… En SCIA, on part du principe que l’on sait coder et que l’on va utiliser ces compétences pour faire des choses plus scientifiques.
Amaury : Je suis d’accord. On va nous poser un problème et nous demander de voir quels outils sont à disposition dans le monde informatique pour le résoudre de la meilleure façon qui soit, en combinant gain de temps et peu de moyens dépensés.